Il y a quelques jours nous sommes allés voir "Maman" (pas la mienne, celle jouée par Balasko...).
Film poignant, film qui peut prendre aux tripes.
Il m'a touchée profondément.
D'abord il est extrêmement bien joué, mais la qualité des actrices n'est plus à démontrer, même si je ne supporte Mathilde Seigner QUE quand elle joue, et pas quand elle parle devant un micro....
Jeune mariée, je voulais des enfants, mais en fait je crois que c'est parce que l'on est un peu formaté comme cela: mariage, enfants, maison, etc...
Un jour le test de grossesse a été positif.
Bonheur, et bonheur de l'annoncer aux futurs grands-parents qui n'attendaient que ça.
Mais pendant la grossesse une question me taraudait: aurai-je l'instinct maternel?
En effet je n'est jamais été du genre à m'esbaudir devant tous les bébés, à vrai dire je trouvais que les enfants étaient vraiment mignons quand ils commençaient à apprendre le monde, à s'exprimer avec leurs paroles empreintes de naturel.
Et puis Joan est arrivé un matin de novembre, et dès que je l'ai senti sur moi, dès que je l'ai vu, j'ai su que ce petit bout de 50cm et 3,5kg allait remplir ma vie.
En quelques secondes il est devenu indispensable à mon bonheur.
pas de doute, l'instinct maternel je l'avais!
Moi qui dort comme une marmotte, le moindre de ses soupirs me réveillait.
Le premier sourire qu'il m'a fait m'a fait pleurer de joie.
Et quand il a articulé "ma-ma", là j'étais gâteuse!
C'est "ma-ma" qui est venu en premier, "pa-pa" est arrivé après: fierté!
Se sont succédées les joies, les peines, les inquiétudes, tout ce qui fait le quotidien, la vie d'une mère.
J'ai alors pensé que toute femme était dotée de l'instinct maternel à partir de l'instant où elle devenait mère.
Et puis j'ai rencontré des femmes qui, de par leur façon de s'occuper (ou de ne pas s'occuper) de leurs enfants, m'ont fait dire que non, ce n'était pas systématique, même si ces cas sont (heureusement) rares.
Le cas décrit dans ce film est celui d'une mère qui n'a pas aimé ses filles, qui ne les a pas câlinées, pas encouragées, puis ne s'en est plus occupée dès qu'elles ont pu se débrouiller seules.
Ces filles sont fêlées, cassées del'intérieur.
Une s'est forgé un caractère d'acier pour surmonter ce manque.
L'autre n'ose pas avoir d'enfant, de peur sans doute de reproduire le même schéma.
La suite, vous pourrez la voir au cinéma, je ne vais pas la dévoiler quand même.
L'existence humaine regorge d'individus "fêlés" comme tu dis. Il est effrayant de voir a quel point des maltraitances parentelles sont reproduites a leur tour par les enfants une fois eux memes devenus parents. Comme des rituels d'absence d'amour, ou de compensation d'amour par la violence; sans cesse repris.
RépondreSupprimerGrace a toi , je suis tres loin de tout ca : )
Je t'aime Maman
Merci mon fils, je t'aime aussi, très fort!
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