17 juin 2012

Marseille

Marseille, j'y suis née, et pourtant je refuse le qualificatif de "marseillaise".
J'y suis née un peu par hasard, d'une mère bas-alpine et d'un père catalan, tous 2 nés à plus de 1000m d'altitude.
C'est à Marseille qu'ils ont trouvé du travail, et jusqu'à l'âge de 13 ans j'ai habité rue de Crimée, avant de partir vers Salon puis Istres.
Je n'ai pas gardé un mauvais souvenir de ce lieu, même si je m'y ennuyais un peu.
J'y suis repassée, un peu en pèlerinage, il y a quelques mois, j'ai à peine reconnu mon quartier, et, pire, je l'ai trouvé bien abîmé.
Maintenant j'habite quasiment à mi-chemin entre Aix et Marseille.
Aix c'est notre lieu habituel de sortie, cinés, restos, rencontres avec des copains, shopping, c'est aussi notre lieu de travail principal.
On y est bien.
Marseille c'est là ville où l'on va quand il faut y aller: hôpital, réunion, concert, course spécifique ou visite si nous recevons des amis qui ne sont pas de la région.
J'ai du mal à apprécier cette ville.
La saleté est le premier reproche que je lui fais.
Je ne peux pas comprendre comment la 2ème ville de France est laissée dans un tel état de saleté.
Istanbul, ville d'Orient, est propre, très propre.
Marseille, ville d'Occident, est sale, très sale.
Cette semaine j'ai fait 3 jours de formation dans le quartier de la Rose et je garais ma voiture à côté d'un tas d'immondices, des canettes, des papiers, des mégots, des bouteilles sur plusieurs couches, avec les odeurs qui vont avec en cette saison.
Une impression d'abandon, de volonté délibérée de ne pas nettoyer.
Je ne comprends pas pourquoi les personnes qui "dirigent" cette ville laissent volontairement tant d'espaces à l'abandon.
Je pense qu'il y a à Marseille autant de fonctionnaires territoriaux que dans les autres grandes villes de France, et cette impression de saleté je ne l'ai pas ressentie à Paris, à Lyon, à Bordeaux, à Toulouse.
Et puis l'énervement des marseillais au volant est quelque peu agaçant.
Quand on arrive à Marseille par le Vieux Port, bien sur le panorama est grandiose, et je l'apprécie.
Il est dommage que, quitté ce lieu d'exception, on se retrouve très rapidement dans des rues non entretenues, non engageantes.
Malgré tout je reconnais qu'il y a à Marseille des petites merveilles, des petits quartiers qui n'ont pas d'équivalent.
Le Vallon des Auffes est un endroit à part, au coeur de Marseille et totalement différent.
L’Estaque a un côté village attachant. 
Et puis vendredi nous avons retrouvé des amis varois dans le quartier de la Madrague Montredon, et là nous avons découvert un petit port insoupçonné, avec des petites maisons donnant directement sur la mer, des terrasses accueillantes.
Nous sommes restés un long moment sur un banc face à la mer et nous y étions bien.
Alors là je me dis que mon désamour pour Marseille est peut-être injuste.
Je suis partagée face à cette ville où je suis née, et qui me surprend, souvent en mal, et quelquefois en bien, très bien....

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