29 janv. 2012

Le batik de Jogjakarta


Cet après-midi mon amoureux a fixé au mur le batik que nous avons rapporté de notre périple indonésien et que nous avons fait encadrer.
Motifs presque enfantins de paysans aux chapeaux pointus, d'animaux et de petites maisons.
Très coloré sur fond jaune doux.
Symbole de notre premier voyage dans un pays non occidental.
Acheté à Jogjakarta, la capitale culturelle d'Indonésie, et l'ancienne capitale tout court.
Notre transition entre la fureur de Jakarta et la sérénité de l'île de Bali.
Plus d'un million d'habitants, une ville moyenne pour le pays... peuplé de 250 millions d'habitants, essentiellement concentrés sur l'île de Java. 
De grands "malls" (centres commerciaux) aux enseignes prestigieuses, comme nous n'en connaissons pas en France, à moins que l'on ne considère l'avenue George V comme un centre commercial.
Des vendeurs de tout, de rien, partout dans les rues, souvent endormis.
Quelques boutiques typiques, mais un peu touristiques quand même, sur Malioboro.
Les touristes sont essentiellement autour du Kraton, le palais du sultan.
Sultan qui y vit toujours, avec sa sultane, même s'il n'a plus aucun pouvoir.
Un peu leur Queen Elisabeth à eux.
Le palais se visite le matin, l'après midi on laisse le sultan et sa cour vaquer à leurs (in)occupations.
Du clinquant, des dorures, de grandes pièces, toutes ouvertes, comme partout en Indonésie.
Des danses en costume d'apparat le dimanche matin au son des gamelans.
Le gamelan est profondément ennuyeux, monocorde, mais il fait partie du folklore.
Partout dans la ville, des becak (prononcer betchak), sortes de vélos pousse pousse, prêts à nous emmener partout. 
Quand ils nous interpellent, nous disons "jalan-jalan", c'est à dire "on se promène", pour qu'ils n'insistent pas.
C'est fou ce que l'on apprend dans le guide du Routard, notre bible de voyage.
Nous avons quand-même pris quelquefois un becak.
Dans les quartiers calmes près du Kraton c'est agréable, même si on ne peut s’empêcher de penser au malheureux cycliste qui pédale durement.
En même temps, nous le payons et lui permettons de gagner sa vie.
Dans les quartiers plus animés et sur les grandes avenues, c'est l'occasion de sensations fortes: en première ligne face à la circulation très très dense, on se sent tout à coup très fragile...
Un becak nous a emmenés dans une fabrique de batik.
Il nous a attendus, c'est sur, il a sa commission, le tourisme est leur principale source de revenu.
Le batik c'est un travail énorme, une minutie et une patience admirables.
Une technique ancestrale, née à Jogjakarta.
Nous avons tous les deux flashé sur le même, celui qui est maintenant sur notre mur.
Une fois emballé, c'était un petit rouleau de tissu, que nous avons payé très peu cher par rapport au travail qu'il a demandé.
Et maintenant nous l'avons sous les yeux, en souvenir de ce dépaysement total dont je reparlerai.





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