12 mars 2012

Patrick!!!!! Gérard....

Hier soir j'ai vu quelques images du grand show de Nicolas Sarkozy à Villepinte au journal de 20h.
Je ne suis pas sarkoziste du tout, bien au contraire, mais ceci n'est pas le but de mon article.
Comme j'étais au téléphone, je n'ai pas entendu les propos du président.
Mais une image m'a profondément choquée: celle de Gérard Depardieu au premier plan, énorme.
Hénaurme correspondrait mieux à ce que je veux dire.
Je savais que Depardieu avait été un soutien de Sarkozy en 2007, libre à lui de l'être encore, bien que je pense qu'il n'ait pas tous les tenants et les aboutissants pour juger de la politique du président-candidat, à l'abri dans sa richesse et ses vignobles.
Mais maintenant rien que sa vue me dégoûte.
Loin de moi l'idée de discriminer les obèses.
Mais quand je vois Depardieu je ne vois pas un homme obèse, je vois un homme insolemment gras, débordant de toutes parts.
J'ai beaucoup aimé Depardieu, l'acteur, le voyou de Châteauroux, inculte, et pourtant si bon dans ses premiers films, si fin malgré sa carrure, si émouvant quelquefois.
Je l'aimais sans doute aussi parce que pendant quelques années il a été le compagnon de route de Patrick Dewaere, le plus grand acteur ayant existé à mes yeux.
"Les valseuses", que je n'ai vu que bien longtemps après sa sortie en 1973, un film qui m'a marquée à jamais.
Un film qui est resté plus de 10 ans à l'affiche dans un cinéma proche des Champs Elysées.
"Préparez vos mouchoirs", avec toujours ce couple d'acteurs merveilleux, et cette complicité entre eux si palpable.
Si Dewaere n'avait pas été l'écorché vif qu'il était, s'il vivait encore, que penserait-il du copain des débuts?
Je reparlerai de Patrick Dewaere.
Depardieu, il a été longtemps excellent, arrivant à jouer des personnages falots et effacés malgré un physique imposant, arrivant à tout jouer en fait.
De l'amoureux éperdu de "Dites-lui que je l'aime" au tonitruant Martin Guerre.
Et puis il a pris de plus en plus de place dans le cinéma français, trop de place.
4,5 films par an.
Des bons dans le lot, mais que de navets, de films paraissant totalement alimentaires, lui qui ne semble pas avoir besoin d'être alimenté....
"Quand j'étais chanteur", il y est touchant.
"Michou d'Auber", il y est attachant.
Mais "Disco", était-il obligé de le jouer?
Obélix? Celui de la bande dessinée est tellement plus fin. 
Et toute la légende qu'il se construit, les accidents quand il a trop bu, l'apparition sur la scène des Césars quand sa fille Julie, discrète, est primée et que lui apparaît, visiblement saoul, et le vol vers l'Irlande où il urine dans l'avion.
Plus ses accointances avec des fortunes mal acquises.
Et bouquet, certainement pas final, son apparition hier, déplacée.
Certainement un gamin perdu à qui la célébrité a fait tourner la tête, à qui la perte d'un fils a pesé, mais je n'arrive plus à lui trouver d'excuses.
J'ai envie de lui dire: fais toi oublier, perds un peu de graisse, et reviens de temps en temps nous jouer un beau rôle comme tu sais le faire, quand tu veux.



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