Il ne fait plus froid dehors,alors on en parle moins, voire plus du tout, et pourtant des milliers de gens dorment dans la rue, toutes les nuits, dans notre pays, en France. Ce nom de France qui a été martelé durant toute cette campagne électorale qui enfin s'achève dans quelques heures.
Je m'en indigne, mais je ne peux me glorifier de faire quelque chose pour eux, si ce n'est soutenir les associations qui les aident, et peut-être les saluer, leur sourire.
Nous voyageons un peu, et nous sommes entourés de gens qui, dans l'ensemble, voyagent.
Quand on voyage autrement qu'en groupe organisé, à l'étranger, on voit la vie telle qu'elle est vraiment, et pas ce que les guides, aux ordres des offices de tourisme, veulent nous montrer.
A Istanbul nous n'avons vu personne dormir dans la rue.
Pourtant, comme cela m'a interpellée, je me suis renseignée: le niveau de vie est beaucoup plus bas que le notre.
La solidarité sans doute, et surement: on ne laisse pas son prochain dormir dans la rue quand on a soi-même un toit, si petit soit-il.
Un ami est revenu d'un long périple en Inde et nous a parlé de ce qu'il a vu.
Bien sur en Inde les trottoirs sont aussi des dortoirs, mais ils dorment ensemble, mangent ensemble le peu qu'ils ont à manger, parlent ensemble. Une vie chaleureuse s'organise à l'extérieur.
Et même s'ils préféreraient certainement avoir un toit, ils ne sont pas seuls.
Seuls comme ceux qui dorment dans l'encoignure d'une porte, dans une cabine téléphonique, sous le porche d'une église, dans notre pays.
Alors certain homme politique dit que c'est un choix qu'ont fait certains de dormir dans la rue.....
Peut-on vraiment choisir délibérément d'être dehors quand il pleut, quand la température est autour de zéro?
Quelque chose ne tourne pas rond.
Et si l'on regardait autour de soi, si on y réfléchissait?
Si on arrêtait de simplement refermer sa porte, le soir après le travail, si on avait juste une pensée pour ceux qui n'ont pas de porte à refermer?
Si l'on réfléchissait tous, juste quelques instants, au mot solidarité, au sens qu'il a et à celui que l'on pourrait lui donner?
Je suis une idéaliste, une utopiste sans doute, et je rêve d'une vie meilleure. Meilleure pour ceux qui n'ont rien, même si elle doit être un tout petit petit petit peu moins bonne pour ceux qui ont tout.
Vous savez quoi? Liliane Bettencourt gagne en 3h30 ce que je gagne dans une année. Et mon salaire annuel me suffit pour vivre décemment, même si je me bat pour qu'il augmente.
Bizarre, vous avez dit bizarre? Incohérent? Oui, aussi!
Sur ce je vais voter. Je ne crois pas au miracle, mais.... on ne sait jamais....
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