4 avr. 2013

Aveyronnais


Nous avons passé le week-end pascal en Aveyron.
Cette destination nous est familière depuis que mon ami/grand frère Daniel a acheté un « ensemble » de « vieilles maisons de caractère » au bord du Tarn, il y a plus de 20 ans.
J’ai connu ces maisons très délabrées, puis retapées peu à peu, principalement le bâtiment qui servait autrefois de grange, grâce à l’acharnement et la volonté de Daniel, et l’aide de nombreux amis qui y ont laissé beaucoup d’huile de coude.
Personnellement j’ai toujours clairement signifié mon incompétence en matière de construction et restauration, mais j’ai participé à l’intendance quand je me trouvais au milieu des travailleurs.
S’il y avait toujours de la bière, et quelquefois du champagne, au frais, j’y étais parfois pour quelque chose.
J’ai suivi donc toutes les étapes qui ont amené cette grange à devenir maintenant une maison d’habitation ou Daniel a choisi de passer sa retraite en compagnie de Josiane.
Nous n’avons maintenant plus d’autres possibilités pour les voir que de nous rendre dans ce petit coin perdu où leur amitié nous attend.
Cette (trop grande) tranquillité qui pour moi est effrayante, ils se la sont appropriée, ils y ont bâti leur nouvelle vie de jeunes retraités. Ou de néo-ruraux comme nous les appelons gentiment.
Daniel continue à restaurer, déborde de projets, quelquefois un peu irréalistes.
Et il court les brocantes, comme acheteur, comme vendeur.
Car le professeur d’arts plastiques que j’ai connu en 1987 avait eu une première vie d’antiquaire, et la chine aura été la passion de toute sa vie.
Ses souvenirs d’acheteur, de vendeur, en Champagne, regorgent d’anecdotes que nous écoutons avec plaisir. Un objet entre ses mains prend vie, a une histoire, des qualités, des défauts, une importance.
Josiane s’est recréé un univers militant, puisque militante elle a toujours été, et que c’est cela qui les a fait se rencontrer.
Et elle est le pilier d’associations contre l’implantation de porcheries industrielles ou l’épandage de boues nocives dans leur campagne. Et d’autres à venir, si d’autres projets surgissent.
Ils participent aux « Café-repaires » qui donnent vie aux campagnes.
Et puis Josiane la citadine, Josiane qui a vécu en appartement pendant sa carrière d’institutrice, cultive ses légumes, prépare les canards gras comme personne.
Elle sait nous accueillir dans leur nouveau nid avec ses plats maison, ses apéritifs maison.
Et maintenant je me sens autant proche d’elle que de Daniel, mon presque grand frère.
C’était un beau week-end, même si la météo n’y a pas mis du sien.
Et la visite du Musée Toulouse Lautrec à Albi, tout récemment rénové, avec l’éclairage d’un peintre pour nous montrer le détail d’une toile qui n’aurait pas forcément attiré notre attention, a été un moment fort agréable, qui a mis un peu de culture au milieu des bulles de champagne que le champenois d’origine aime toujours autant.

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