11 août 2013

Ayguatebia: des vacances au frais, au calme, et dans la convivialité

15 jours dans les Pyrénées, dans les montagnes pyrénéennes plus exactement, là où l'on met une petite laine le soir et où l'on dort avec 1 voire 2 couverture(s)! Ça requinque!!
Arrivés dans notre petite maison à l'arrière du village, d'entrée nous sommes tout contents: les gentils cousins qui y sont venus quelques jours avant ont débroussaillé l'espace, laissé la maison plus que nickel, et il y a même sur la table du bon vin et des bonnes choses sucrées à manger!
Ça tombe bien, c'est l'heure du thé!
Après le thé, le coffre du break vidé, nous partons pour un petit tour de reconnaissance. Le village a t'il changé?
Direction l'église, tout au bout, ce qui permet de parcourir la rue principale, justement nommée "carrer de l'Iglesi".
A côté de l'église il y a un banc de pierre où nous aimons nous asseoir, voire nous allonger, et regarder la montagne, en face.
Tous les 1/4 d'h la cloche nous accompagne.
Et à côté de l'église, le cimetière où j'aime passer.
Non pas que je sois du genre à aller me recueillir sur les tombe, les gens que j'aime sont dans ma tête à vie, mais il y a de très vieilles tombes avec des croix en fer forgé et des fleurs en céramiques.
Il y a aussi pépé Jean, mémé Marguerite, tonton Albert, tonton Michel et Gérard...
Dans la carrer de l'Iglesi nous croisons Pierre.
Pierre n'a pas ses racines à Ayguatébia, mais il y vient depuis qu'il est tout petit et connait le village par coeur, il pourrait en raconter presque autant que tata Paulette.
Pierre, c'est le président du comité des fêtes, et il nous propose de venir le dimanche à 17h à la salle commune pour une réunion de préparation de la fête de St Félix.
Et le dimanche nous sommes à la salle commune à l'heure dite.
Peu de visages connus, beaucoup de jeunes.
Quand Sylvie fait "les équipes" pour tenir les bar, je me porte volontaire.
Et quand il s'agit de préparer et de ranger, mon amoureux est partant.
Dans la semaine nous aurons dans la boite aux lettres le planning avec "qui fait quoi".
Le lundi nous nous échappons pour 5 jours, mais je serai au bar le vendredi soir!
Une visite à Thérèse et Michel, le peu de famille qui reste à mon amoureux.
Nous sommes toujours reçus comme des rois dans ce petit coin de campagne entre Lannemezan et Auch. Il parait que les gens de là-bas ne veulent pas qu'on les rapproche des gersois, ils sont haut-pyrénéens.
Cela m'amuse et me rappelle que les catalans des Pyrénées Orientales, dont je fais partie, ne veulent pas être assimilés aux audois, surnommés "gabatch".
Des Hautes-Pyrénées nous partons vers le lac des Bouillouses, près de Mont-Louis (retour au pays), où nous avons réservé 2 nuits dans une auberge au bord du lac, à 2 050m d'altitude.
Un temps magnifique, un lieu magnifique, nous marchons en un jour plus que nous ne marchons en un mois habituellement.
Nous n'allons pas à l'assaut du Carlit, ça c'est pour les entraînés,  mais les balades en pente douce, au milieu des vaches, des chevaux et de leurs poulains, des rhododendrons, ça suffit pour que ça tire dans les mollets.
J'avais pris le maillot et la serviette de bain, mais, prudente, j'ai commencé par mettre les pieds dans le lac, et je ne suis pas allée plus loin, dégonflée que je suis. A cette altitude l'eau est très fraîche!
Retour à Ayguatébia.
Prête pour le bar!
Bon, la tireuse à bière c'est pas mon truc, à part remplir les verres de mousse... Mais petit à petit je comprend le "truc" et j'arrive à servir quelques demis ou Monaco acceptables.
Les Coca et autres Ice Tea ou muscat de Rivesaltes c'est plus facile....
Les pitchouns viennent acheter des sachets de bonbons, des sucettes, des "clac'doigts". Ils comptent leurs sous, choisissent la couleur de leur sucette avec beaucoup de sérieux, ils sont craquants.
Samedi mon amoureux perd au concours de boules, il faut dire qu'il ne joue qu'une fois par an, à la fête d'Ayguatébia justement.
Le soir il vient aussi au bar, et il est beaucoup plus doué pour la bière que moi!
Un monde fou, nous sommes 5 ou 6 à servir et avons du mal à tenir le rythme.
Certains me regardent et me demandent si je suis d'Ayguatébia, des gens âgés le plus souvent. Et quand je dis que je suis la fille de Georges, la nièce d'Albert, on me trouve un air de famille.
Le dimanche matin, pendant que les fidèles sont à la messe, nous préparons l'apéritif offert par le maire, Marcel, qui était à l'école avec papa et qui a du reprendre du service car Marc est décédé. 
Son discours est en grande partie consacrée à Marc, cet homme profondément humain et dynamique.
Je ne suis pas sure que celui qui le remplacera en 2014 aura les mêmes qualités...
Puis l'après-midi tirage de la tombola, et un duo italien, le "duo de fous" qui nous ravit en reprenant Paolo Conte, Queen et tant d'autres morceaux qu'ils interprètent avec une voix étonnante.
Le soir dernière soirée au bar, c'est plus calme, on prend le temps de discuter, de mieux se connaitre.
Et lundi à 14h on range tout. La fête est finie, jusqu'à l'année prochaine.
Mais dans ce village qui revit avec de nouveaux habitants à l'année, il y a souvent des grillades, des "castagnades", bref, des moments de retrouvailles.
Mon village est beau, mon village est vivant, et l'on s'y sent bien!


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire