2 mars 2014

Solidarité

Comme beaucoup le savent sans doute, je milite au sein d'une organisation syndicale.
Au delà du fait que se syndiquer me parait quasiment un devoir si l'on veut préserver des acquis et représenter un contre pouvoir dans les entreprises, le fait de militer dans cette organisation m'apporte régulièrement la preuve que la solidarité est une force (je crois qu'une publicité utilise ce slogan, mais certainement à des fins plus mercantiles).
Nous avons reçu il y a quelques jours, à notre Union Locale syndicale, Ludovic.
Ludovic travaille pour la Fédération Départementale des Chasseurs des Bouches du Rhône.
C'est un organisme associatif qui a pour but de gérer à la fois l'administratif engendré par la délivrance des permis de chasser, et la surveillance du gibier.
Et donc entre administratifs et "gens de terrain", ils sont une quinzaine de salariés.
Ludovic a rappelé il y a quelques temps au président de la fédération qu'il faudrait organiser des élections de délégués du personnel, comme la loi l'y oblige.
Puis il a annoncé qu'il s'y présenterait sous l'étiquette de notre organisation syndicale.
A partir de là, plus de répit pour Ludovic.
Menaces verbales, écrits invoquant des fautes imaginaires, se sentant menacé, Ludovic est venu nous rencontrer.
Nous sommes intervenus pour organiser ces élections et dans le même temps Ludovic a reçu une convocation pour un entretien préalable à licenciement.
Et c'est là qu'intervient la solidarité au sein de notre organisation syndicale.
Tous les copains ont été "rameutés" pour être devant la grille de la fédération des chasseurs au jour et à l'heure où Ludovic devait avoir son entretien.
Et effectivement, au jour et à l'heure dits, nous étions nombreux devant la grille, dans la campagne aixoise.
Les chasseurs qui venaient pour leurs permis nous demandaient ce qu'il se passait, pourquoi cet attroupement, et nous leur expliquions.
Certains nous soutenaient d'autres avaient un rictus interprétable de diverses manières.
La presse, que nous avions prévenue, était là.
Nous avons lu un texte de soutien que le président de l'association devait deviner malgré la distance entre le portail et le bâtiment. 
L'ambiance qui régnait au sein de ce rassemblement était chaleureuse, bon enfant, elle faisait chaud au coeur.
La personne qui assistait Ludovic lors de l'entretien, militant comme nous, est ressorti, il nous a dit que le président avait reconnu qu'aucun des reproches faits à Ludovic ne tenait la route.
Ludovic garde son emploi.
Cinq autres salariés se sont syndiqués.
Nous sommes repartis heureux, avec la certitude, une fois de plus, que SOLIDARITE est un des plus beaux mots de notre langue.

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