Avant tout, je préviens les lecteurs de ce post que j'écris ce que j'ai ressenti hier en voyant Renaud, que je décris ce que j'ai vu, comment je l'ai vu. Je ne souhaite pas, cette fois, avoir des commentaires qui me reprochent de parler d'un Renaud que certains ne veulent pas voir, ni que l'on me dise que je viole sa vie privée. Je n'écris pas dans Closer ni Paris-Match, j'écris sur mon blog personnel. Renaud sort de chez lui, s'installe à une terrasse de café-restaurant à la vue de tous, et je ne retranscris que l'exacte vérité, plus mes émotions.
Hier nous sommes allés à l'Isle sur la Sorgue.
Certes, nous aimons cet endroit, mais le fait que j'y ai vu plusieurs fois d'affilée Renaud, et que celui-ci est cher à mon coeur, fais que nous ne choisissons pas cette destination tout à fait par hasard.
Je ne savais pas si Renaud était revenu dans "son village" depuis l'enregistrement de la chanson de Bob Geldolf contre Ebola.
Et d'ailleurs je n'ai pas trouvé très judicieux de le faire participer à cet enregistrement qui n'a fait qu'alimenter des chroniques dans les journées à scandale, et fait espérer à ses fans qu'il revenait sur le devant de la scène.
Mais c'est son choix, je le respecte.
Arrivés à midi, nous n'avons eu qu'à attendre 2 minutes, une fois installés, pour voir arriver la voiture qui le conduit habituellement dans son repaire.
Il s'est assis à "sa" place, accompagné d'un fidèle ami, ou assistant, que nous avons déjà vu plusieurs fois.
Le personnel de l'établissement lui dit "bonjour Renaud", quelques habitués lui serrent la main ou lui font la bise.
Il feuillette quelques minutes le journal local puis le repose.
Cette fois son arrivée m'a chamboulée, car j'ai vu un Renaud loin des photos que l'on a vues ces derniers jours, suite à son passage à Paris.
Un Renaud aux yeux rougis, au visage gonflé comme quelqu'un qui n'aurait pas dormi.
Un Renaud un peu hagard.
Je ne pouvais m'empécher de penser au Renaud que j'ai vu tant de fois sur scène, souriant, charmant, et qui m'a tant fait vibrer.
Renaud n'est plus le même, n'est plus lui-même.
Ceux qui, à longueur de mur sur Facebook, disent "reviens Renaud, tu nous manques", je leur dis que Renaud ne reviendra pas.
Renaud porte les stigmates de l'alcool et, je pense, de la maladie.
Renaud est l'ombre de lui-même.
Il est ailleurs, dans un monde lointain, sans doute, hélas, en proie à des démons qu'il ne peut combattre.
Des personnes prennent place à sa table, Renaud semblent y être totalement indifférent.
Ricard, cigarettes....
Renaud est loin de nous, Renaud pourra t'il sortir de ce marasme dans lequel il est englué, le souhaite t'il?
Je suis une fan de la première heure, ses chansons ont accompagné ma vie.
J'aime le poête, l'éditorialiste, le compositeur, l'homme qu'il est.
Mais je me fais à l'idée que Renaud ne nous régalera plus de ses paroles, de ses mots, et que nous devons garder présent à notre esprit le fabuleux auteur et interprète de "Mistral gagnant" et de tant d'autres merveilles.
Je ne suis pas sure d'avoir envie de retourner à l'Isle sur la Sorgue.
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