C’était un rêve, et puis le 1er juillet 2015
c’est devenu une réalité, comme Natashquan l’était devenue un jour de juillet
2001.
Pourquoi ces îles me faisaient-elles rêver depuis plusieurs
années ?
Difficile à exprimer.
Sans doute parce que ces tout petits confettis sur les
cartes, loin de toute terre, m’intriguaient.
Sans doute parce que quand les québécois parlent des
« madelinots » on a l’impression que ce sont des québécois un peu
différents.
Et sans doute parce que j’étais curieuse de savoir comment
c’était là, au milieu du golfe du Saint Laurent, quelque part entre l’Ile du
Prince Edouard et Saint Pierre et Miquelon.
En me penchant sur les cartes, sur les sites internet, je me
suis dit que c’était possible, qu’on pouvait y aller !
Voiture, bateau, loin, longtemps, mais les régions à
traverser nous étaient inconnues et elles feraient partie de la découverte.
Et on est arrivés à Souris, sur l’Ile du Prince Edouard, là
où, une fois par jour, le bateau part pour « les îles ».
Monter à bord du traversier c’était une émotion qui m’a
rappelée celle que j’ai éprouvée quand, en mai 2013, nous sommes montés à bord
du « Lofoten » pour aller à la découverte du grand nord norvégien.
5 heures de traversée. Un beau bateau avec bar, salon de
thé, restaurant, cafétéria, télévision, et puis, et surtout, deux ponts avec la
mer tout autour.
Et un vent assez frais…
Et puis la terre, au loin, puis elle se rapproche : Cap
aux Meules, l’île principale, point d’arrivée du traversier.
Nous rejoignons le parc de gros Cap où une chambre nous
attend.
Un grand camping entouré par la mer, avec de petites tentes
et d’immenses motor-homes, et au bout l’auberge, avec quelques chambres
individuelles et des salles de bain partagées.
C’est là que nous dormirons.
Un accueil très chaleureux. Une grande salle à manger
commune où une tablée se régale de homards péchés du jour. Une grande cuisine
commune. L’ambiance Auberge de jeunesse.
On y est ! On s’embrasse !
L’air est frais mais le soleil a tapé tout le jour sur la
grande baie vitrée de notre chambre mansardée où l’on se cognera souvent.
Le lendemain nous partons à la découverte des îles au nord.
Une route qui passe sur la dune, entourée d’eau, relie entre
elles les 5 îles.
Des petites maisons de toutes les couleurs, et c’est l’image
qui reste et restera gravée dans ma tête.
Quelques petits commerces, des boutiques d’artisans, des
falaises de terre rouge, les plages où les surfeurs et les kite-surfeurs
s’éclatent.
Nous allons tout au bout, à l’Ile de Grande Entrée.
Un restaurant au bout du petit port. Hasard, il est
midi !
Un homard chacun, frais péché, 22$ pièce.
Un régal.
Une promenade sur la plage balayée par le vent.
Le vent est indissociable des Iles.
Retour par Grosse Ile et l’île du Havre aux maisons.
Visite des boutiques d’artisanat et arrêt dans la pâtisserie
« Hélène des Iles ». Il aurait été dommage de rater ça.
Retour à la « capitale » « Cap aux
Meules », dîner de poissons, et repos au parc de Gros Cap.
Le lendemain c’est direction sud, vers l’Ile du Havre
Aubert.
Tout au bout, La Grave, l’endroit le plus envoutant des
îles.
Nous y passons une bonne partie de la journée.
Le déjeuner au Bistrot de la Grave, avec la serveuse qui se
met de temps en temps au piano. Le Routard ne s’est pas trompé une fois de
plus.
Les petites boutiques d’artisans. Les touristes ne sont pas
encore bien nombreux, on discute, les artisans parlent avec passion de leur
métier.
L’accent des madelinots est particulier, québécois avec
quelque chose en plus.
Quelque chose qui restera dans mes oreilles.
Nous avons pris les plus petites routes pour retourner à
notre point d’attache, traversé les villages : Fatima, L’Etang du Nord.
Nous emplissons nos yeux de ces paysages magnifiques que
nous avions tant hâte de voir.
Nous sommes allés aux Iles de la Madeleine.
C’était beau, c’était bien, c’est dans mes souvenirs pour
toujours.
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