21 juil. 2015

Benabar

Je sais que je dois recopier notre carnet de (notre superbe) voyage, et puis il faut que je vous parle des Iles de la Madeleine, si lointaines mais magiques, et je ferai tout cela.
Là je voudrais juste vous dire quelques mots sur Benabar que nous avons vu hier soir en concert.
La cour d'honneur du château de l'Empéri et bien sur plein de souvenirs qui reviennent dans ma tête, mes 3 années de lycée et puis les spectacles que j'y ai déjà vus: Renaud, Charlebois, Paolo Conte.....
Une première partie qui a, parait-il, emflammé les Francofolies de la Rochelle.
"Fada Freddy"... Tiens, ce doit être un provençal avec un nom pareil.
Non, le chanteur est sénégalais et chante en anglais alors qu'il manie parfaitement le français entre les chansons.
Je ne tombe pas sous le charme. Toujours délicat d'être "première partie" car le public est venu pour l'Artiste avec un grand A. 
Et donc j'attends avec une légère impatience que cela se finisse.
Ceci dit, certaines premières parties ont été de belles surprises, comme Féloche avant Higelin ou Cyril Mokaïesh avant Cali, et j'attend avec impatience Benoît Dorémus en première partie de Francis Cabrel.
Entracte, la nuit tombe doucement, les techniciens tous de rose vétus s'activent.
Lumières sur la scène, les musiciens s'installent.
Puis il arrive en sautillant, petite veste blanche sur t-shirt et jean noirs.
Tout mince.
Les cheveux un peu longs et bouclés, il parait 25 ans et m'évoque Raphaël.
Le public lui est acquis.
Il enchaîne les succès les uns après les autres, et je réalise combien de chansons de Benabar sont connues: beaucoup!
Et beaucoup sont reprises en choeur par le public, "l'effet papillon", "le dîner", "il y a une fille qui habite chez moi", "les rateaux", "dis-lui oui"....
Il chante seul au piano la première que j'ai connue de lui, grâce à Dom, et qui m'a toujours touchée: "je suis de celles".
J'ai de l'admiration pour ce chanteur.
Parce qu'il est auteur compositeur, être seulement interprète c'est facile, il suffit d'avoir une voix.
Parce qu'il a créé un style différent, que décrit bien le titre de son dernier album: "inspiré de faits réels".
Ces chansons sont souvent des tranches de vie où beaucoup peuvent se reconnaitre.
Philippe a eu un coup de coeur pour lui, alors qu'il ne le connaissait pas, quand il a entendu "la maison hantée". 
L'histoire toute bête du couple qui se construit, puis construit sa maison, puis l'agrandit au fil des naissances, puis les plus grands s'en vont, puis les autres. La maison est trop grande, la cabane dans les arbres est à l'abandon. Puis viennent les petits enfants, la maison revit, les jeux sortent du grenier, la cabane a une deuxième vie.
Et puis tout le monde a vieilli et la maison est en vente.
Et l'agent immobilier parle des gentils fantômes qui hantent cette maison qui a eu un beau vécu.
Benabar sait "donner la pêche", on sort de son concert joyeux, léger, et c'est bon.
Merci Bruno, enfin, Benabar quoi.

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