Paul
A
Virginie
Il me semble
important de remettre la totalité de notre relation en perspective.
Notre rencontre,
tout d’abord, surtout ton insistance à me courir après, à me faire venir au
café en face de l’UQAM…
Certes j’aurais
pu, j’aurais dû faire comme d’habitude avec les élèves, décliner l’invitation.
Par déontologie et surtout pour ma tranquillité.
Je suis tombé dans le piège de ta gentillesse.
Tu as « mis
le paquet » comme on dit, alors que je croyais naïvement que tu étais
naturelle.
Hélène, la seule
qui m’a fait une réflexion à ton sujet m’a dit : « Tu n’as pas
choisi la plus intelligente ».
Mes futurs beaux-frères
m’ont dit à l’époque : « Méfie toi Paul, Virginie à toujours été
un petit chef » sous entendu : difficile à supporter au quotidien.
A Morzine tu as insisté pour que je te parle
MARIAGE. Je t’ai répondu OK, dans un an, donc en mars 2000…
Finalement, ça te
pressait tellement, et pour que tes parents économisent trois sous, nous
devions reprendre la place que ta sœur Mathilde laissait libre dans le « grand
mariage » de 1999.
Je ne voyais pas
personnellement de raison de se précipiter autant mais pour te faire plaisir, pour vous faire plaisir, j’ai dis OK.
Un contrat de
mariage ? Quelle horreur !
Moi j’avais suivi
le conseil de ma mère et du notaire…tu n’étais pas contre.
Mais ta maman qui
voit loin et qui pensait déjà divorce et « partage des biens » (mais
de mes seuls biens !) a poussé les hauts cris et y est allée de sa larme
pour faire bon poids !
Donc, j’ai dis OK,
pas de contrat.
Cela faisait
beaucoup.
Mais bon, j’étais
sur de moi, je croyais que tu m’aimais pour moi et non pour ma position sociale,
nous nous sommes mariés.
Tout allait bien
entre nous.
Puis UQAM a fermé.
Océane est née.
Premier vrai bonheur de ma vie.
Tes parents on
commencé à te manquer de plus en plus, le baby blues ?
C’est ce que je
croyais alors.
Pour te faire
plaisir, j’ai acheté la maison de Saleilles (tes parents à qui j’ai demandé à
ce moment là une aide financière ponctuelle et minime m’ont fermement opposé
une fin de non recevoir).
La vie devait être
belle au soleil.
Raté. A partir de
ce moment, je ne comptais plus.
D’une bonne
situation, j’étais devenu simple employé et je m’éloignais terriblement du
socle sur lequel tu as installé ton père, ton modèle.
Tu croyais t’être
mariée avec le clone de ton père et je n’étais que Paul, pas ton père.
Encore raté.
Ton travail te
donnait la liberté de rentrer à la maison quand tu en avais envie, j’ai cru à
tes obligations, j’ai dis OK.
Martin est né.
Deuxième vrai bonheur de ma vie.
La liberté que je
te laissais de rentrer à « pas d’heure » parce que ton travail et
l’erreur de caisse t’avais retenue tard…
Erreur de caisse transformée
en arrosage d’un anniversaire quand je rencontrais tes collègues la semaine
suivante…
Je m’occupais des
enfants quasiment tout seul la semaine.
Le dimanche, chez
tes parents tu te transformais (à ma grande surprise) en mère prévenante pour
ses enfants.
Les retards que tu
prenais le soir se sont métamorphosés en Christophe.
Donc tu nous
quittes.
Pardon, tu ME
quittes et « tu pars vivre ta vie » suivant tes propres
termes, en me laissant Océane et Martin « que tu n’as jamais eu l’intention
de prendre avec toi », toujours suivant tes propres termes.
J’y étais déjà
habitué depuis la naissance de Martin.
Cela ne m’a pas
fait un gros choc, mais plutôt un immense soulagement de ne plus avoir de
« petit chef » à la maison.
Le notaire ne t’a
pas attribué le « million » tant espéré par toi et tes parents.
Ta maman, très en
colère, m’avait d’ailleurs dit « Mais alors ça ne sert à rien de ne pas
avoir fait de contrat de mariage !! ».
Raté à nouveau, ça
ne servait à rien, sauf peut-être à m’éclairer de mieux en mieux sur le
pourquoi de beaucoup de choses curieuses dans notre mariage…
Enfin, ne m’avais
tu pas dit : « c’est sûr, ça sera beaucoup plus facile pour moi
de refaire ma vie… » ?
Contre toute attente,
j’ai rencontré Estelle malgré mes deux enfants petits.
Elle les a
acceptés, dorlotés, choyés comme les siens.
Ta maman m’a
reproché d’avoir « déjà remplacé sa petite Virginie » ??!!
En faisant
semblant de ne pas savoir que tu m’avais déjà « remplacé » par Christophe
un an (au moins !) avant notre séparation…Un comble !
Votre problème
était donc celui là : je ne vivais plus tout seul, j’avais quelqu’un à mes
côtés pour me soutenir, quelqu’un vivait dans la maison que tu as quittée mais
dont tu voulais récupérer le maximum.
Je suis heureux
avec une autre femme, qui m’apporte beaucoup de choses que je n’ai jamais
trouvées auprès de toi.
Le fait qu’elle se
prénomme Estelle t’importe peu.
Il vous fallait la
faire partir.
Tout y est passé.
Tu as utilisé les
enfants sous tous les angles.
Océane en
particulier, qui aime les compliments.
Je te demanderais
bien si tu te rends compte du mal que tu fais à ta fille en la faisant mentir
de la sorte devant un gendarme ou un avocat mais à quoi bon ?
Je crois que ton
égo a tellement besoin d’être flatté, que peu t’importe le moyen de le flatter,
y compris en détruisant les enfants au passage.
Ce qu’Océane m’a
dit sur toi n’est pas très glorieux et m’attriste énormément.
Ce qui se passe
chez toi ne me regarde pas et ne m’intéresse pas, sauf s’il s’agit des enfants.
Nos enfants ont
besoin d’un père et d’une mère.
Je me suis mis
momentanément en retrait, comme tu l’as fait longtemps au début de notre
séparation.
Pour ma part ça
n’est pas par désintérêt vis-à-vis d’eux, je les aime toujours autant, mais
parce que je crois qu’il fallait laisser retomber toute cette pression autour
d’eux.
Et il faut que moi
je retrouve la confiance en eux.
Si tu aimais un
tant soi peu les enfants, ce qui ne me parait pas être le cas, tu n’agirais
jamais de la sorte avec eux, tu ne les utiliserais pas ainsi, tu ne les ferais
pas mentir pour ton intérêt.
Tu as toujours
voulu casser tes jouets quand tout allait bien, mais les enfants ne sont pas
des jouets.
Si tu choisis la
voie qui t’emmène vers la perte de raison, ne pars pas avec les enfants dans
cette voie.
Je n’attends pas
de réponse, j’espère simplement que tu réfléchiras deux minutes à tes
responsabilités de mère, si tu es capable de réflexion sur autre chose que TOI…
Paul.
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