Je viens de passer 2h30 devant "Vivement dimanche".
Michel Drucker l'avait annoncé depuis longtemps, l'émission du 10 avril serait consacrée à Renaud.
J'ai barré mon agenda!
A 14h, prête, on laisse passer la pub, la météo, la pub, et voilà le générique.
Il est annoncé, le rideau rouge s'ouvre, il avance, son pas est décidé.
Il s'arrête devant le micro. Ses musiciens sont là.
Il chante "toujours debout".
Bien sur j'avais vu le clip, j'avais entendu la chanson à la radio.
Là il la chante, devant moi.
Sa voix n'est pas très abimée, il chante juste.
Vague de larmes.
C'est lui, lui que je ne pensais pas revoir/entendre chanter un jour.
Coiffure et barbe soignées. Un gris naturel qui va avec son âge.
Des tatouages, un capteur de rêves en pendant d'oreille.
Une tenue sobre, un ventre un peu rebondi.
Je suis heureuse, qu'est-ce que je suis heureuse...
Mon amoureux ne comprends pas forcément mon émotion.
Renaud est dans ma vie depuis si longtemps, il a tellement compté, et il va enfin pouvoir compter encore.
Des invités de choix.
- Benoit Doremus, son poulain, que j'ai aimé dès que j'ai entendu son premier disque, et qui m'a signé le deuxième lors du concert de Francis Cabrel.
- Christophe Alévêque, inénarrable, qui raconte ses vacances avec Renaud, il y a quelques années, lors de sa première chute dans l'alcool, et puis qui nous fait une petite revue d'actualité. Là je ne pleure plus, je ris, franchement. Mon humoriste préféré quand même!
- Jean-François Bernardini, des Muvrini. Homme au grand coeur, qui partage avec Renaud la colère face à l'acharnement envers Yvan Colonna, et qui l'a fait remonter pour la première fois sur scène, il y a quelques semaines.
- Daniel Guichard, qui ne l'a jamais lâché, car l'alcool il a bien connu aussi...
- Nicolas Sirkis, Michael Furnon de Mickey 3D, et tant d'autres.
Dont un homme, un inconnu, qui vient lui dire que c'est grace à lui qu'il a appris à lire, à écrire.
Et tous ces extraits de sa jeunesse, de sa carrière.
Ces chansons que l'on connait tant, qui sont inscrites dans le patrimoine de plusieurs générations.
Toutes ces récompenses qu'il a reçues.
Ses yeux sont bleu délavé.
A plusieurs reprises ils seront humides, voire rougis.
Et ces standing ovations. Renaud en est presque gêné.
Il remercie, souvent, toujours la main sur le coeur.
Comme il l'a toujours fait dans ses concerts.
Je pense qu'il ne réalise pas vraiment à quel point il a manqué, à quel point il compte dans le paysage musical, dans le paysage poétique.
Il a envie de parler de sa fille, de sa petite-fille, de son fils.
Il est empli d'amour.
Et quand Daniel Guichard dit "Renaud est un vrai gentil, quelqu'un qui ne sait pas dire non", je le crois, subjectivement, mais objectivement aussi.
Renaud redécouvre la vie, le monde, il réalise à quel point il nous a manqué.
Il est ému.
Et le moment le plus beau, le point d'orgue pour moi, celui qui m'a fait chavirer totalement: "quand les hommes vivront d'amour" chanté par David Mc Neil, Robert Charlebois et Renaud.
Cette chanson si belle, par de tels hommes....
Le 17 décembre, le 19 décembre, je serai dans la salle et lui sur scène.
Je sais que je perdrai 30 ans d'un coup.
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