13 mars 2016

Paname

Une petite semaine à Paris avec maman.
Le but de départ c’était le Salon de l’Agriculture, maman avait toujours eu envie d’y aller.
Nous avons donc visité cette immense ferme parisienne, admiré les veaux, vaches, moutons… et gouté aux produits du terroir.
L’aligot de l’Aubrac est toujours aussi bon !
Et nous avons pu voir de très près des personnalités politiques, chose dont je me serais aisément passée…
Nous logions à l’hôtel Chopin, adorable petit hôtel situé dans un passage des grands boulevards. Un hôtel plein de corridors, et de peintures et meubles anciens qui lui donnent un caractère bien particulier.
Dans notre chambre, des partitions raturées de l’artiste.
La musique de Chopin flotte dans tous les espaces communs.
Nous avons vu de bien belles choses, de beaux endroits comme il y en a tant à Paris.
La butte Montmartre, inévitable, avec cette vue sur les toits de Paris qui sont décidemment très particuliers.
L’Orangerie des Tuileries et ses Nymphéas de Monet.
S’asseoir et s’emplir de ces merveilles…
La place des Vosges, toujours aussi belle, et le Marais avec ses petites rues, ses boutiques si particulières.
L’île Saint Louis, si calme par rapport à sa grande sœur île de la Cité, avec cette petite « rue Saint Louis en l’Ile » si agréable à arpenter.
L’Institut du Monde Arabe, en partie en travaux, dommage. Mais on trouve toujours des trésors dans la boutique du rez de chaussée.
Et puis un thé à la menthe au salon de thé de la Mosquée de Paris, petit voyage d’une heure à Sidi Bou Saïd.
Un dîner chez Chartier, immuable, avec sa soupe de vermicelles à 1€, et son délicieux pot au feu à 12€, avec ses garçons qui semblent faire partie du décor et qui font toujours la note sur la nappe en papier.
Maman était contente, elle n’y était plus allée depuis plus de 30 ans. Mais elle dit qu’elle n’y retournera plus car il y a trop de monde.
Dans le métro, dans la foule, je n’avais qu’une hantise, celle de la perdre de vue.
Elle avait comme consigne d’avoir toujours son portable à portée de main !
Cela faisait au moins 2 ans que je n’étais pas allée à Paris « en touriste ».
J’y vais souvent pour des raisons professionnelles ou militantes, mais la relation avec la ville est différente.
Paris est belle.
Paris regorge de surprises, même quand on la connaît bien.
Mais Paris est stressée, speedée.
Paris va trop vite.
Le parisien va trop vite, il ne sait plus sourire, il ne sait plus être courtois, il a un masque de parisien.
Il vit avec son smartphone et ses écouteurs, tout en courant.
Et puis il y a tellement de malheureux sur les trottoirs, tellement de gens dans leurs duvets, dans des encoignures de portes, qui dorment dans le froid et l’humidité.
Peut-être que le parisien s’est habitué à les voir, moi non.


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