17 août 2016

L'amitié

L’Amitié est-elle éternelle ?
Pas toujours.
Hélas ou pas ?
Certaines amitiés se sont perdues au cours de ma vie, volontairement, car le fil qui nous reliait n’était plus assez solide.
Je ne crois pas à la théorie de l’amitié qui se dissout dans le temps pour des causes diverses et variées comme l’éloignement, principal alibi, ou les occupations trop prenantes.
Quand on est amis, loin ou près, le lien ne se rompt pas.
On peut se voir moins, distance oblige. Mais les moyens de communications sont toujours là. Quand on ne les utilise pas c’est que l’on ne ressent pas le besoin de les utiliser, et l’amitié se meurt, mais était-ce vraiment de l’amitié ?
Quant à l’emploi du temps trop rempli qui fait négliger les amis, là c’est évident pour moi : si ce n’est pas une priorité de trouver du temps pour un(e) ami(e), c’est qu’il/elle n’en était pas vraiment un(e).
Mon tempérament de catalane m’a fait mettre un point final à des amitiés.
A trois.
Une qui est un des plus grands regrets de ma vie.
Ma Béa, ma presque sœur, un morceau de moi qui me manque. Depuis 12 ans…
Et c’est moi qui, suite à des relations qu’elle avait choisies et qui me faisaient peur pour elle, ai mis un point final à notre superbe relation.
Ma Béa changeait, j’avais du mal à accepter la façon dont un homme, et son entourage, la faisait évoluer.
Et je l’ai dit, brusquement, brutalement, en fermant la porte, sur un coup de tête.
Coup de tête, saleté de coup de tête. Juste avant mon départ d’un mois pour Montréal.
Mails échangés à travers l’Atlantique avec sa « relation toxique », mails aux tons de plus en plus virulents.
Mais ma Béa je pensais la retrouver, plus tard, après l’orage.
Elle ne m’a pas pardonné, et je peux le comprendre. Je sais que je compte toujours pour elle, mais certainement pas autant qu’elle compte pour moi…
J’ai au fond de moi la certitude que l’on se retrouvera.
Mais quand ? Le temps est long…
Catherine : Nous n’avions pas la même notion de l’amitié sans doute.
Et pourtant pendant 14 ans je la comptais au nom de mes ami(e)s.
Je pense que pour elle aussi j’étais une amie, mais avec une définition différente : «  une amie c’est quelqu’un qui m’écoute… ».
Et il m’a fallu de longues années pour m’apercevoir qu’en fait je l’ai écoutée pendant des heures, et que quand j’avais besoin de m’épancher elle m’écoutait peu.
L’étalage de ses malheurs récurrents m’est devenu pénible, et là j’ai claqué la porte sans regret. Ce n’était pas la même porte que je fermais, car celle-là je n’ai jamais ressenti le besoin de la rouvrir.
Mais cela fait tout de même bizarre de se dire que l’on a cru partager quelque chose pendant de longues années, et que, quand on y réfléchit, on s’aperçoit qu’il n’y a aucun manque.
Peut-être même un soulagement de ne plus avoir de longs coups de téléphone où l’on écoute, écoute…
Dominique : Nous avons évolué différemment, et je ne suis pas heureuse de cette fin, mais il faut quelquefois regarder les choses en face.
Nous avons partagé beaucoup de moments, surtout quand nous étions seules dans nos vies.
Des vacances ensemble, ses soirées ensemble. Une superbe complicité, une totale confiance.
D’avoir chacune rencontré l’âme sœur a bouleversé nos « habitudes », a mis de la joie et de l’équilibre dans nos vies quelquefois un peu dissolues. Et cela nous a éloignées.
Non pas que nos amoureux respectifs ne s’entendaient pas, mais peut-être nous ont-ils fait évoluer différemment. Et nos vacances, nos soirées où nous partagions nos solitudes, sont devenues un souvenir.
Nous avons continué à nous voir, mais la complicité était de moins en moins là.
Une fois de plus c’est moi qui ai pris l’initiative de la fin de l’amitié.
Avec peine, mais avec réalisme.
Mais, si je ne pense pas que l’on se retrouve, je ne regrette rien du temps passé ensemble.
Pour clore le chapitre des amitiés perdues, il y a celui que j’ai pris pour un ami, que j’ai écouté, lu… Pour me rendre compte qu’il ne se manifestait, ne m’accordait du temps que quand il était malheureux dans sa vie. Et surtout qu’il ne parlait que de lui et ne répondait jamais à ce qui me concernait moi.
Loïc, des amis je ne pense pas que tu en ais un jour, car l’amitié c’est « chacun pour toi »…
Bien heureusement, si l’on perd des amis au cours de la vie, on en gagne, et c’est formidable !
Le militantisme rapproche les gens qui se ressemblent.
Et des nouveaux noms sont dans ma vie depuis quelques années, ou quelques mois.
Mimi, je connais le bourreau de travail que beaucoup connaissent, mais je connais aussi le Mimi intime, et celui-là beaucoup moins ont la chance de le connaitre. Et cette chance je l’ai.
Un texto, un court mail, on se comprend. Et puis de temps en temps une longue discussion.
Brigitte, nous parlons de nos luttes, mais nous parlons de nous parce que « le courant » est passé. Ce courant qui passe entre certaines personnes, sans doute parce qu’elles sont faites pour s’entendre.
Quand je ne vais pas bien tu es une des premières à te manifester, quand tu ne vas pas bien j’aimerais pouvoir te soulager.
La retraite va faire que nous nous verrons moins dans le « boulot », et tu n’habites pas tout près.
Mais je sais que le lien restera.
Bernard, nos « tournées d’agences » nous ont rapprochés, ont créé une belle complicité.
Et puis le courant passe bien entre mon amoureux et toi (peut-être les dégustations de whisky…), et malgré que tu goutes aux joies de la retraite depuis plusieurs années, le lien est là.
Agnès, ton écoute, ta compréhension, ton désir de maintenir une cohésion au sein d’un groupe de militants un peu disparates, ont fait que je t’ai appréciée très vite.
Ton Thierry, ton nounours d’amoureux, t’égale en gentillesse.
Et maintenant le lundi est aussi le jour où je sais que l’on se voit et où l’on peut partager.
Avec toi je sais que je peux tout aborder, sujets de lutte comme sujets personnels.
Et tous les quatre je crois que l’on est bien. Et ces moments sont précieux.
Même si tu pars « étudier » pendant une année scolaire à 300 kms, nous échangerons toujours, et nous nous retrouverons avec plaisir.
Et puis il y a Danièle, ma Danièle, mon écrivaine préférée.
Dès notre premier déjeuner partagé, ta douceur et ton écoute m’ont profondément touchée.
Et tous nos points communs aussi.
Il y a eu d’autres déjeuners, ou thés partagés. Et l’envie de se connaitre plus, de se connaitre mieux.
La rencontre de nos deux amoureux qui s’entendent si bien et qui font que nos restos, nos cinés, nos visites d’expos, sont des moments privilégiés, des moments qui me manquent quand ils sont trop espacés.
Et c’est sans doute toi qui m’as boostée pour que je me mette plus souvent devant mon clavier.
Et puis Isabelle, Fabrice, mon complice de lutte, Fred et quelques autres, avec qui je milite, mais aussi avec qui je peux parler en toute liberté. Ces amitiés naissantes et prometteuses.
Et bien sûr les amis de toujours, ceux que je connais depuis le lycée et avec qui le lien ne s’est jamais rompu : Michel, Betty, Claude, Gabrielle. Même vieux, nous serons toujours unis.
Et Christine, l’amie que je connais depuis le collège.
Nos vies ont un peu divergé, je craignais le lien distendu, mais non, il fallait juste prendre la peine de se retrouver, et c’est bien agréable. Car en fait nous avons toujours beaucoup de choses en commun.
Et puis mes deux frères de cœurs et leurs compagnons respectifs.
Daniel, Filou, vous m’êtes indispensables. Merci à Josiane, à J-No, d’être ce que vous êtes pour eux, et pour moi.
Mes Amis, je vous aime d’Amitié.



 


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