27 août 2019

Il n'était pas là

Samedi, comme tant d’autres samedis, nous sommes allés à l’Isle sur la Sorgue.
Par hasard ? Non… Ceux qui me connaissent le savent bien.
Renaud vit en partie à l’Isle sur la Sorgue. Et j’ai eu maintes fois la chance de la voir à la terrasse de son « bistrot préféré », moins triste que celui de sa chanson éponyme.
Maintes fois j’ai mangé à quelques tables de la sienne, maintes fois je lui ai parlé. Oh, pas grand-chose, juste un merci. Et lui aussi remercie toujours pour ces marques d’attention qu’on lui porte, même si, souvent, son regard est lointain…
Cette fois il n’était pas là quand nous sommes arrivés.
Quasiment toutes les tables étaient réservées, sauf une petite, au bord de la Sorgue qui nous apportait un peu de fraîcheur. Et c’était un bon poste d’observation.
Une table ronde était dressée, là où il est souvent avec ceux qui l’accompagnent.
Il arrive toujours en voiture, accompagné de ses fidèles compagnons.
Peu de voitures passant par cette rue quasi piétonne, j’ai souvent eu quelqu’espoir.
Au moment du café, j’ai demandé à la serveuse, très aimable, si Renaud était là en ce moment. Elle m’a dit qu’il était passé dans la matinée, qu’il venait moins souvent, 2 à 3 fois par semaine seulement. Qu’il n’avait sans doute pas envie que l’on voie qu’il a du mal à marcher.
Moi qui l’ai vu là souvent, et pas en forme sans que cela aie l’air de le gêner d’être à la vue des autres clients et des passants, qui, les uns comme les autres, quelquefois le reconnaissent, j’ai été étonnée.
Ces temps-ci les média disent qu’il va mieux, qu’il est sobre, que son prochain disque est quasiment prêt à sortir, je nourrissais justement l’espoir de le voir en meilleure forme.
Et au final je suis repartie avec mes interrogations et ma déception.
Les média racontent tout et n’importe quoi, je devrais le savoir depuis longtemps !
Il me reste à attendre novembre pour voir si le disque annoncé sortira comme prévu… Pour voir s’il fera ou pas de la promo lui-même.
J’ai peu d’espoir et espère tant me tromper.
Je ne vais pas redire, une fois de plus, ce que Renaud représente pour moi, et à quel point son état m’importe.
Je ne vais pas redire que je lui pardonne ses écarts, dans des écrits malheureux repris, amplifiés, déformés.
Et pourtant si, je le redis.

Et donc, après ce rendez-vous imaginaire et raté, un petit tour à St Rémy de Provence pour voir comment c’est chez les riches.
Et retour à Aix, où un superbe film m’a guérie de l’éventuelle mélancolie que j’aurais pu nourrir, mais que mon amoureux sait dissiper.
Un film appelé bizarrement « Perdrix », dont on a très peu parlé, dans les média justement. Le Tarantino occupait l’espace…
Un film qui fait du bien, un film tendre, un peu loufoque. Pas de message, pas de « prise de tête » comme il est bien de dire. Un film avec un formidable acteur : Swann Arlaud.
Il a eu un prix pour « Petit paysan », où il était extrêmement touchant. Là il est un peu lunaire, un peu décalé, l’air un peu perdu quelquefois. Et tout simplement excellent.


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