Quand j’ai su qu’il refaisait une tournée, cela ne faisait
aucun doute pour moi : j’y irai !
Quand j’ai connu la date d’ouverture des réservations, j’étais
sur le site 10 minutes avant.
Quand les réservations se sont ouvertes j’ai choisi 2 places
au premier rang, au milieu, et je les ai réservées.
Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, et je ne voulais
pas savoir.
Cela faisait deux fois que nous allions déjeuner à son QG de l’Isle
sur la Sorgue et qu’il n’était pas là. Je savais qu’il préparait sa tournée.
Des indiscrétions de paparazzi avaient aussi fait savoir qu’il
était à nouveau amoureux. Et que son amoureuse était de Nantes. Mince, ça n’est
pas dans la région ça…
Le jeudi 4 mai arrivait doucement, lentement, trop lentement.
Mais il est arrivé.
J’ai beau l’avoir vu plusieurs dizaines de fois en concert,
cette fois j’étais plus impatiente que jamais.
Plus impatiente sans doute parce que je ne savais pas comment
il serait. Les media ne parlaient pas de sa tournée, je n’avais pas d’échos.
Autour de moi on me disait qu’il devait être bien abimé.
Beaucoup d’anciens « fans » ne voulaient pas le revoir. Trop peur du
Renaud qu’ils risquaient de voir.
Moi je n’avais pas peur, je voulais voir qu’il était encore là
pour son public, je voulais qu’il sache qu’on l’aimait toujours.
Pile à l’heure, place A8, j’attendais. Mon amoureux à côté de
moi.
Beaucoup de bandanas rouges, j’ai aussi attaché le mien à mon
blouson.
Moyenne d’âge dans mes âges, mais des plus jeunes aussi,
quelques enfants.
Une voix nous demande d’éteindre nos téléphones et de ne pas
photographier ni filmer.
La lumière s’éteint. Je serre la main de mon amoureux.
Le rideau noir s’ouvre, son fidèle pianiste et chef d’orchestre
Alain Lanty est au piano. A côté un accordéoniste, qui n’est plus Jean-Louis
Roque. Et de chaque côté une rangée de charmantes jeunes femmes en noir aux
instruments à cordes. Huit en tout.
La tournée s’appelle « Dans mes cordes ».
Renaud apparait au fond de la scène derrière un rideau en
filet.
Sa silhouette. C’est bien lui !
Il commence à chanter, et je n’arrive même plus à me souvenir
quelle a été sa première chanson. Et il franchit le rideau.
Un tonnerre d’applaudissements.
Sa voix ? En mauvais état, c’est sûr. Mais qu’importe, il
est là !
Et il a l’air heureux d’être là.
Il remercie, comme toujours, abondamment et profondément
sincèrement. Mais il parle très peu entre chaque chanson.
Il ne chante que des chansons connues de tous, les moins
connues étant « son bleu » et « le petit chat est mort ».
Que des chansons assez anciennes. Une seule de l’album Boucan d’enfer, aucune
des deux albums qui ont suivi.
Pour certaines chansons il chante/slame, pour d’autres il fait
chanter le public.
Pour « Mistral gagnant », « Morgane de toi »,
« C’est pas l’homme qui prend la mer » ou « un Oranger »,
tout le monde chante. Ces chansons, tous ceux qui aiment Renaud les connaissent.
Certains dans la salle ont envie de bouger, de danser, ils
sont rares. On est venu pour le voir, pour l’apprécier, pour l’écouter, même si
ce que l’on entend n’est pas ce que l’on entendait quelques dizaines d’années
avant.
Il nous confie qu’il ne boit plus depuis 2 ans et demi, et qu’il
ne fume plus depuis 2 mois.
Et il dédie la chanson « Ma gonzesse » à Cerise, son
nouvel amour depuis un an, et « j’espère jusqu’à la fin ». Il montre
la salle, Cerise y serait.
Au bout de 3 chansons il dit que des photos on peut en
prendre. Ce qu’il ne veut pas ce sont les vidéos, qui circulent ensuite sur les
réseaux.
Ses musiciens sont excellents. Et les 8 interprètes d’instruments
à corde semblent avoir été choisies pour leur charme autant que pour leur
talent. Il les présente une à une.
Sa complicité avec Alain Lanty est toujours bien présente.
Il fait un rappel seul avec son accordéoniste et une violoniste
qui s’est mise à la guitare, puis un dernier avec toute sa bande.
Là, tout le monde est debout. « On t’aime », « Merci
Renaud ». Ce public, avec cette ferveur, il le mérite. Malgré sa voix il
est toujours Renaud, il sera toujours Renaud.
J’ai eu ses airs dans la tête toute la soirée, j’avais envie
de les chanter à tue-tête.
Je retourne le voir en juillet à Salon avec mon amie
Christine.
Je suis heureuse, Renaud a toujours envie et besoin d’être
aimé, il est toujours là.
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