15 nov. 2013

De "Solitaire" en "Quai d'Orsay"

Nous continuons notre rythme habituel d'une séance de cinéma par semaine, qui peut passer à deux quand les sorties intéressantes sont nombreuses, ou à zéro quand il y a une période de désert cinématographique, comme c'est quelquefois le cas en été par exemple.
C'est vrai que je suis un peu "accro", au point que même à l'étranger (hors Québec où je ne me prive pas) je regarde toujours si il n'y aurait pas quelque chose à voir d'intéressant, malgré l'obstacle de la langue.
L'avant dernier fut donc "Solitaire", avec un magnifique François Cluzet, omniprésent et excellent. 
Cet acteur vieillit vraiment bien! Depuis le François Cluzet de "l'Enfer" ou des "Apprentis", où il était déjà très bon, il a pris une ampleur étonnante.
Il a bien fait d'accepter à plusieurs reprises les rôles que Daniel Auteuil refusait.
Le film en lui même? Comment dire? Beaucoup d'eau, enfin des paquets de mer plutôt!
Le lien avec le petit passager clandestin, et le cas de conscience du navigateur,  auraient peut-être mérités d'être plus approfondis, ils auraient donné une autre dimension au film qui reste un film plein de belles images pour qui aime la mer (déchaînée!).
Nous n'avons pas boudé notre plaisir, et nous sommes contents de l'avoir vu.
Puis "Quai d'Orsay", là c'est Tavernier, "c'est du lourd" selon l'expression à la mode.
Et qu'est ce que c'est bien!
Je n'ai pas cherché spécialement à faire le parallèle avec Villepin qui a inspiré le personnage, et l'intérêt du film n'est pas une reconstitution historique factuelle.
Thierry Lhermitte est décoiffant, tout en ayant toujours son brushing impeccable.
Sa façon de claquer les portes et de faire voler les dossiers est impayable et provoque à chaque fois le sourire du spectateur, surtout devant le désarroi des collaborateurs qui rattrapent leurs feuilles au vol.
Il est tonitruant, agaçant, touchant dans ses doutes, et termine magistralement devant l'auditoire des Nations Unies.
Le petit nouveau Raphaël Personnaz, qui devient de plus en plus présent sur les écrans et c'est tant mieux, compose un personnage un peu goguenard qui subit les accès du ministre sans jamais trop se démonter, et qui garde toujours son sens de l'humour.
Quand à Niels Arestrup, il a un rôle sympathique, et ce n'est pas souvent que cela arrive. Et il le joue à merveille!
Ce viel attaché de cabinet désabusé est profondément attachant.
Un film à voir, vraiment!!!

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