Fêtes - Pélissanne - Paris - Niozelles

Les fêtes sont finies.
L'année 2014 à commencé.
La plupart des vœux sont souhaités, restera l'habituel "bonne année, et surtout la santé" à la reprise du travail.
J'ai du mal avec le temps des fêtes.
J'ai du mal avec son côté consumériste.
J'ai du mal avec la trop grande différence entre ceux qui vont acheter en quantité le meilleur saumon, le meilleur foie gras, la volaille bio de plein champ, le champagne millésimé, et ceux qui pourront juste marquer le coup par quelques produits "hard discount".
J'ai du mal avec ces jouets "made in China" dont on a créé le besoin chez les enfants, et qui en seront inondés par le Père Noël.
Les petits chinois ont-ils le droit de jouer avec?
Peut-être que je ressens tout cela parce que je viens d'un milieu où ma mère avait une orange au pied du sapin. Et quand elle en parle il n'y a aucune trace d'amertume dans ses paroles, et peut-être même de la joie à l'évocation de ces souvenirs chaleureux.
Et puis j'ai du mal parce qu'il manque du monde.
En avançant dans les années, la "fête de famille" compte des absents, le père de Joan, mon père...
Mais bon, comme je ne suis qu'une demi rebelle, comme tout le monde j'ai fêté Noël et le Jour de l'An.
Noël, habituellement c'est à 4: maman, Joan, mon amoureux et moi.
Cette année, le 24 au soir il y avait mon petit frère de coeur, mon Filou, et j'ai eu l'impression qu'il faisait partie de la famille.
C'était bon qu'il soit là!
Nous avons déballé les cadeaux.
Quelques surprises, bonnes, mais surtout des cadeaux attendus car on préfère tâter le terrain à l'avance plutôt que d'acheter le truc qui finira sur Ebay.
Mon fils m'a offert des guides du Routard, là il ne pouvait pas se tromper.
Et puis le petit plus: l'âne catalan à coller sur ma voiture. 
Ce n'est rien, mais les petits riens touchent souvent beaucoup.
Le jour de Noël nous étions tous les 4.
Maman, avec ses 82 ans, est la plus active pour préparer, servir, desservir, on n'arrive pas à rivaliser.
Qu'elle soit comme ça encore longtemps!
Le lendemain matin: TGV pour Paris, en amoureux.
Paris que nous n'avions pas vue depuis longtemps et qui nous enchante toujours.
Il y faisait doux même si la pluie s'est invitée quelquefois.
Un one man show que nous avons adoré: Gaspard Proust.
C'est sur, il ne peut pas plaire à tout le monde, mais c'est cet humour là que je goûte, un humour qui a du sens. 
Corrosif et réaliste, dérangeant.
François-Xavier Demaison nous a laissés plus perplexes.
Il est très sympathique, mais c'est un peu lourd, ça ne veut blesser personne.
Non, décidément, Bedos, Alévêque  et Proust sont difficiles à égaler dans le domaine que j'aime.
Très belle expo de Raymond Depardon.
Un homme simple, des photos simples, belles. Un régal.
La Librairie du Québec où le guide Ulysse des Iles de la Madeleine nous attendait. Début du rêve... 2015...
Découverte du quartier du Faubourg Saint Antoine, jusqu'alors effleuré.
Des passages, des devantures d'ébénistes, de quoi s'égailler.
Les puces d'Aligre, de tout et de rien, une ambiance bon enfant.
Un repas avec des amis de Philippe, on ne se voit pas souvent, on évolue, pas forcément de la même façon.
Décalage.
Et retour le 29/12. Nos chats sont heureux de nous revoir.
Départ avec nos amis le 30 pour un gîte/table d'hôtes à côté de Forcalquier.
Une vieille bâtisse au calme.
Une chambre au sol recouvert de tomettes chargées d'histoire.
Des repas copieux et bons.
Une hôtesse très sympathique, mais aucune alchimie avec les autres occupants.
Forcalquier, au charme certain, et la vue sur les Préalpes et le Lubéron tout en haut.
Banon et sa légendaire librairie. Caverne d'Ali Baba où je passerais des heures ou des journées.
Magasins d'usine: l’Occitane, Terre d'Oc, parce que l'on a envie de se faire plaisir.
Et retour dans nos foyers le 1er janvier, par le chemin des écoliers, avant que le temps ne se barbouille.
Voila, les fêtes sont finies. Encore un peu de repos jusqu'à lundi.
Et une nouvelle année de travail, d'amour et d'amitié va se mettre en route.
Espérons qu'elle soit belle.