La semaine dernière, mon amoureux était en stage en région parisienne pour apprendre à être efficace en audience de référé.
J'ai donc eu quelques soirées en solitaire, peu car j'en ai profité pour assister à des débats et une amie m'a proposé un ciné.
Mais j'avoue une faiblesse: le lundi soir, en rentrant de la permanence juridique qui me pompe beaucoup d'énergie émotionnelle, j'ai fait ce que les américains appelle "la patate de canapé", avec un plateau repas et un chat.
Et je me suis laissée aller à regarder une émission que j'ose à peine vous nommer: "le bachelor". Je vous rassure, je n'ai tenu qu'une 1/2h.
Mais une 1/2h suffit pour se rendre compte de la vacuité de ce genre de programme.
J'en avais une petite idée à travers les images du "zapping" de Canal +, où dernièrement nous avons entendu une bimbo dire: "c'est la cerise sur le pompon"....
J'ai du mal à imaginer que des téléspectateurs puissent regarder ces émissions au 1er degré et croire un instant que ce qui s'y passe est sincère.
Une dizaine de jeunes filles, bien sur triées sur le volet physiquement.
Un jeune homme charmant, charmeur, qui les fait toutes vibrer.
Les jeunes filles cohabitent dans un appartement luxueux et n'ont qu'un sujet de conversation: "Lui".
Les commentaires volent bas, la critique des filles entre elles est acerbe, méchante, blessante.
Elles ne s'aiment pas puisqu'elles sont toutes dévorées de jalousie les une envers les autres.
"Lui" fait savoir, par l'intermédiaire de message attendus comme le Messie, qui il a choisi pour sa prochaine soirée, sortie, balade, etc....
Une sourit aux ange, les autres la fusillent du regard.
Et la soirée, ou sortie, est filmée.
Ils se jettent des regards énamourés, flirtent ouvertement.
C'est à dire que lui, dans un laps de temps réduit flirte avec une dizaine de jeunes filles.
Je suis peut-être vieux-jeu mais cela ne correspond pas à ma définition du romantisme......
L'heureuse élue fait un numéro de charme qui frise le ridicule, ils échangent des compliments.
Puis l'élue provisoire rentre et passe sous la lampe style commissariat des autres qui la haïssent parce qu'elle vient de passer un moment avec "Lui".
A la fin, "Lui" a une nombre de roses à distribuer qui est le nombre de présentes moins une, qui sera éliminée.
Dieu tout puissant va choisir qui sera la vilaine petite cane à jeter.
Les appelées vont chercher leur rose en marchant sur un nuage...
Et regardent avec délectation partir celle qui n'en a pas eu.
L'homme dispose.
La femme est soumise à ses désirs.
Mais quel est ce monde, je croyais qu'on en sortait et la télé nous le met en scène.
C'est affligeant, mais surtout ce qui est affligeant c'est qu'il y a un public pour cela, et pour toutes les émissions similaires.
Il n'est pas arrivé le moment où l'on envisagera de regarder objectivement ce qui se passe autour de nous, chez nous...
Les puissants peuvent dormir tranquilles!
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