Depuis quelques mois j'ai repris l'habitude des allées et venues entre Paris et la maison, pour le travail.
Et j'espère ne jamais perdre l'habitude des allées et venues en avion entre de belles destinations et la maison, pour les loisirs.
Les transports en commun, de par la promiscuité qu'ils occasionnent, sont facteurs de rencontres, de croisements.
Je passe beaucoup de temps à observer mes compagnons occasionnels de voyages, c'est une occupation que j'aime assez, entre un bouquin et un somme.
Au risque de jouer les vieux croûtons, je trouve les échanges de plus en plus rares.
Si l'on exclut ceux qui ont des trucs dans les oreilles, ceux qui sont rivés à leur ordi et ceux qui dorment, il ne reste pas grand monde.
Ceux qui dorment ont toujours dormi, et j'en fait partie quelquefois, les autres catégories sont en augmentation croissante au point que moi qui voyage sans écouteurs ni ordinateur portable sur les genoux, je me sens quelquefois "à part", mais pas "has been" car je me joue des modes, même si je les déplore quelquefois.
Dans le TGV pour Paris, hier matin, un constat m'est apparu clairement: les gens qui lisent sont le plus souvent des gens "d'un certain âge".
Je fais exception des jeunes cadres dynamiques qui lisent les projets sur lesquels ils vont bosser dans la journée, et hier j'en faisais partie... sans pour autant être une jeune cadre dynamique...
Le jeune homme assis à côté de moi hier matin, monté dans le train en même temps que moi, n'a eu pour toute occupation pendant 3 heures que de tripoter son smartphone.
Le magazine TGV mensuel tout fraîchement déposé à chaque place n'a pas attiré une seconde son attention, il ne l'a pas feuilleté, même pas ouvert.
Même s'il est rempli de publicités qui le financent, j'y trouve quelquefois des articles intéressants.
Ce constat m'a attristé. S'ennuyait-il? Était-il habitué à ne rien faire? Était-il parti en catastrophe en oubliant livre ou ordi...
Il est une évidence: les gens se parlent peu, voire ne se parlent pas sauf pour les formules courtoises d'usage.
Et c'est dommage, tant de personnes dans un espace réduit et si peu de mots échangés.
Au retour, le monsieur plus âgé qui lisait "le canard enchaîné" me demande juste après le départ, très sérieux: "vous savez à quelle heure on arrive à Genève?". Tout en appréciant beaucoup son humour, je lui ai répondu que je ne connaissais que l'heure d'arrivée à Marseille, et il a regretté de ne pas m'avoir fait peur un instant.
Mais après il s'est endormi.
Mais ces quelques phrases échangées m'ont réjouie!
J'aime communiquer, et le manque de communication m'attriste, vous l'aurez compris.
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