30 avr. 2015

Voyage organisé

Ce n’était pas le premier, et même si les 2 précédents m’avaient parus fastidieux par certains côtés (trop de côtés), j’ai renouvelé l’expérience, toujours avec maman, qui est rassurée par une « organisation «   établie, et doit craindre un peu mon côté trop décontracté pour elle, lors de voyages non organisés.
Mais là c’était le dernier, sauf si, au cours de mon 4ème âge, je ne pourrais plus faire que ce genre de voyage.
La destination : Rimini, sur la côte Adriatique.
Huit heures de bus, soit, avec les arrêts aux aires d’autoroute, la journée.
Les paysages, vus de l’autoroute, sont rarement enchanteurs… Et malgré quelques moments ensommeillés, c’est long !
Sur place, horaires militaires.
Pour moi les vacances riment avec pas de réveille-matin. En voyage organisé le réveille-matin est obligatoire, tout comme le déplacement en troupeaux.
Il est vrai que mon pied droit douloureux n’a pas rendu la chose plus agréable.
J’ai tout de même était charmée par Ravenne et ses mosaïques incroyablement conservées, et cela m’a surtout donné envie d’y retourner, mais en amoureux, en ayant tout le loisir de flâner, verbe qui n’est pas utilisable dans le concept « organisé ».
Rimini, petite ville balnéaire pas désagréable, qui doit être bondée l’été.
San Marino, petite enclave, un des plus petits états au monde, boutiques de luxe, voitures de luxe, ville sans charme. Il est toutefois possible de négocier les prix des objets de luxe, mais ils restent toujours trop chers après négociation pour le voyageur moyen. Mon fils y aura gagné une cartouche de cigarettes détaxées.
Pendant que maman participait à l’excursion à Bologne sur la journée, j’ai pris « un jour pour moi », mais bon, l’hôtel était éloigné de la ville, quelques terrasses en front de mer m’ont permis de profiter du soleil, du vent et du wi-fi. J’avais prévu de la lecture et du sudoku.
Hormis un « jeune couple » d’une cinquantaine d’année qui faisait son voyage de noces, j’étais la plus jeune, ce qui maintenant est à souligner car ce n’est plus très fréquent.
Mais, est-ce parce qu’il vieillit mal ou parce que c’est dans sa nature : le français est râleur !
Mais qu’est-ce qu’il est râleur !
Au point qu’il en devient pour moi quelquefois insupportable.
L’ascenseur de l’hôtel est petit, il faut faire la queue pour monter ses bagages, et alors ? On est arrivés, on n’est plus à une minute près.
On  nous dit de redescendre pour 19h : cri collectif : c’est trop tôt.
L’hôtel nous offre un cocktail de bienvenue, moi je trouve cela plutôt sympa.
Point d’orgue au retour, alors que ma patience est largement entamée.
Le bus doit déposer des participants à Marseille. Vendredi soir départ de vacances scolaires et match de l’OM. Bouchons: logique.
Et là tout le monde s’énerve, critique les marseillais qui conduisent n’importe comment (ça change quoi aux bouchons ?), souhaite la défaite de l’OM pour la punir de nous avoir gênés.
Mes voisins de banquettes, que je n’apprécie pas depuis le tout début du voyage (Monsieur « je sais tout » et Madame « je bois les paroles de mon homme »), finissent par mettre les encombrements marseillais sur le dos des immigrés.
Là, mon sang ne fait qu’un tour, je les interpelle et leur demande ce que les immigrés ont à voir avec le souci qui les occupe présentement. La réponse est bredouillée, forcément, il n’y a rien de logique pour argumenter de telles inepties.
Et quand Monsieur « je sais tout » me dit que c’est plus fort que lui, quand ça ne va pas il râle, je lui dis que dans ces cas-là il vaut mieux voyager seul plutôt que d’imposer ses râleries permanents aux autres.
Il n’y aura plus un mot jusqu’à l’arrivée au terminus du bus.
Nous ne nous saluons pas.
Et quand je félicite le chauffeur pour sa patience pendant qu’il sort nos bagages, il me dit qu’il n’a pas le choix…
Maman me dit que je ne devrais pas m’énerver, dire tout haut ce que je pense. Trop tard maman, à mon âge je ne changerai plus.
Maman est contente de son séjour, c’est le principal puisque c’était le but initial, et moi je me réjouis des escapades en amoureux du mois de mai à venir, et de notre proche départ vers nos cousins d’Amérique.
L’an prochain, maman souhaite que je l’emmène au Salon de l’Agriculture, et là je m’occupe de tout !


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