14 mai 2016

Francis

Il y a quelques mois, avec mon amoureux, nous avons vu Francis Cabrel en concert.
Pour mon amoureux c'était une deuxième, pour moi une douzième ou quinzième, je ne sais plus.
Cabrel, c'est le 2ème dans mon cœur de midinette, derrière Renaud, et juste devant Goldman, Souchon, Higelin, Juju et bien d’autres encore.
Je le suis depuis ses débuts, son premier album, ses "chemins de traverses", a accompagné notre découverte du Sud-Ouest avec Jean-Jacques.
L'"encre de tes yeux" reste "ma chanson de Loïc".
Cabrel je l'ai vu pour la 1ère fois en 1982, à l'Olympia, cheveux longs, grandes moustaches et Stan Smith aux pieds.
Joan était dans mon ventre et je ne le savais pas encore.
Joan a écouté Cabrel par mon intermédiaire pendant 9 mois, et Joan nourrisson, puis bébé, se calmait instantanément lorsque Cabrel tournait sur la platine. C'était magique.
L'autre soir Cabrel a été bien, comme d'habitude.
Toujours un peu timide dans ses échanges avec le public.
Toujours avec sa guitare, ou, nouveauté, avec son ukulélé.
Toujours avec ses musiciens des débuts, Bénaroch et Paganotti les fidèles, et puis avec des "petits nouveaux".
Le concert a démarré avec "un samedi soir sur la terre", normal, c'était samedi.
"Petite Marie" est plus chanté par le public que par lui, au point qu'il a remercié la superbe chorale que nous formions.
"La corrida" provoque toujours autant de réactions, c'est bien.
"Est-ce que ce monde est sérieux?".
Pour le 3ème rappel, il est revenu, tout seul, avec "je l'aime à mourir", et tout le monde est reparti avec cette superbe chanson dans a tête.
Quelle femme n'a pas rêvée d'être celle pour qui ses superbes paroles ont été écrites?
Cabrel suit la même ligne depuis ses débuts, ses cheveux ont raccourci, sa moustache a disparu, ses Stan Smith sont devenues des chaussures de ville, mais il est toujours le même, il n'a pas suivi de modes comme un Johnny, il ne s'est pas égaré vers la légèreté comme Julien Clerc l’a fait un temps.
Il est lui-même toujours, le chanteur d'Astaffort.
Il n'y a rien à jeter dans ses disques, ses chansons sont toujours empreintes d'une petite musique douce, et quelquefois abordent des problèmes que l'on ne veut pas voir, "Saïd et Mohamed", "Leila et les chasseurs", toujours en douceur.
Ce concert a été un beau moment.
Je regrette un peu que l'on ne puisse plus rester debout à danser, que les concerts soient plus (trop ?) sages.
Mais ça ce n'est pas lui qui le veut, mais les "surveillants" des salles de concert, ceux qui nous font jeter nos bouteilles d'eau à l'entrée.
Mon amoureux découvre de plus en plus avec moi le plaisir des concerts, et j'aime lui faire découvrir des choses!



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