24/09/16
Aéroport : lieu où les gens qui arrivent croisent ceux
qui partent.
Les passeports présentés ont des couleurs différentes.
J’aime
bien savoir d’où sont les gens.
Un albanais juste devant nous. A-t-il quitté son pays par
plaisir ?
Le poids des bagages ? Chouette, on a de la marge !
Mais en même temps on part pour voir du pays, pas pour faire des provisions.
Embarquement porte 5B.
La dame qui vient de quitter la table d’à côté, là où nous
buvons notre Perrier, part en laissant tous ses détritus sur et sous la table.
Fait-elle ça chez elle ?
25/09/16
Restaurant à Catane – Déjeuner
Un couple qui s’engueule à côté. Enfin, surtout lui, qui crie
et gesticule.
Elle, elle se lève, revient, de faux départs en faux départs.
Des pleurs, un peu forcés. Coutume locale que de s’engueuler au resto ? Les
autres tables se retournent.
Catane sous la pluie, mais tiède.
De belles façades, mais pas toujours entretenues.
Un côté Portugal au niveau du manque de moyens, mais des
petites merveilles au détour d’une rue.
D’après mon amoureux, qui s’y connait, les infrastructures
routières sont à revoir.
Un resto de spécialités italiennes au décor de pub irlandais.
Philippe :
Pluie, de forte, à moyenne, à faible.
La
circulation pour un dimanche matin est dense.
Les
réseaux d’eau pluviales ont sans doute été payés, mais oubliés lors de la
construction des routes…
Le centre
ancien plein de ruines, clôturées, et en ruine.
Pizzeria à midi, et une « diavola » pour moi. Un assortiment de poissons pour
Guylou. Avec en toile de fond un couple en crise et une dame qui se lève 14
fois en faisant semblant de pleurer.
26/09/16
Castiglione di Sicilia – l’après-midi.
Un village classé dans « les plus beaux villages d’Italie »
où tout est fermé, et pas un pékin dans les rues, sauf de rares touristes
égarés.
Mais la vue est superbe.
Certaines belles façades, d’autres à l’abandon (constante
sicilienne ?).
Un peu comme dans tous les villages que nous visitons ou
traversons.
Un sentiment de pauvreté bien présent.
L’Etna ? Nous sommes montés jusqu’au bout de la route du
versant Nord.
Un « refuge » avec des boutiques à touristes, mais
surtout des champs de lave noire partout.
Paysage étonnant, assez sinistre. 1 800m : froid !
Sa majesté est couverte de brume, et les minibus 4X4 qui y
conduisent pratiquent des prix prohibitifs.
Étonnante Sicile…
Philippe :
La pluie nous tourne autour et le ciel est tout noir sur l’Etna.
L’Etna vu
ce matin. Déjeuner au milieu des coulées de lave à midi.
Décor
noir et franchement agressif. Le cerbère du parking du bas se précipite pour
avoir son obole. Manque de chance, 100m plus haut le parking est gratuit.
Ensuite
balade dans les villages alentours, mal entretenus. A moins qu’ils n’attendent
la prochaine éruption de l’Etna…
27/09/16
Resto hyper chic au milieu de nulle part dans le parc naturel
de l’Etna.
Mais avant de trouver celui-là, on en a trouvé plein :
fermés.
Au bord de la route pourtant, le panneau « aperto » est
toujours présent. Promener le touriste…
Une constante dans les restos : la musique d’ascenseur.
Là, le panorama est magnifique. Une superbe maison au fond et
un jardin très bien agencé.
Philippe :
22°, soleil voilé.
A
Taormina l’hôtel avait une vue splendide sur la baie, mais la machine à café était défendue par
une serveuse/gardienne de prison.
La
circulation dans Taormina avec notre Peugeot 308 de location n’est pas aisée. Les rues
calibrées pour scooters et Fiat 500 ancienne génération sont engorgées de bus
et de camions de livraison.
A l’hôtel,
le réceptionniste m’a gentiment rendu l’ensemble de mes papiers d’identité
oubliés sur le comptoir, donc je ne les ai pas perdus ! (ouf !).
Direction
Bronte (capitale de la pistache). A midi les faux restos (fermés mais " aperto")
sont nombreux. Quand enfin un établissement sympa mais qui semble hors de nos
moyens surgit. Et les prix pratiqués sont ceux d’un snack français. Et c’est
bon !
28/09/16
Caltagirone – début d’après-midi.
L’heure où tout est fermé.
Je ne sais pas à quelle heure les villes non spécifiquement
touristiques s’animent.
Pour l’instant, à part le dimanche midi à Catane, nous
n’avons vu que des villes « mortes ».
Enfin, on a trouvé un bar (avec 3 tables à l’intérieur) pour s’abriter
(16°, pluie), c’est de la chance.
Bon, c’est clair, sauf éblouissement de dernière minute, je ne
suis pas « tombée en amour » avec la Sicile. De belles choses, mais
disséminées, et autour, des paysages arides. Et l’impression que tout le monde
pique-nique en laissant ses déchets sur place.
Qui gère l’entretien ?... J’ai bien une petite idée….
Peut-être que ce sont les mêmes qui ont touché les sous de l’Unesco
quand certaines villes ont été classées… car les infrastructures seraient à
revoir, ainsi que les façades des églises et des palais.
Ce matin, à Piazza Armorino, la « Villa romane de Casale ».
Une merveille, d’après les guides.
Déjà, 10 cars de touristes sur le parking à notre arrivée.
Visite coincée entre les groupes que l’on essaie de traverser en essuyant des
regards peu amènes.
Nous nous sommes échappés dès que possible. Les mosaïques ont dû
être magnifiques. Mais quand elles sont abîmées on met un peu de ciment à la
place.
Restauration à la sicilienne ?
Bon je compte sur la côte sud et sur Syracuse pour faire
remonter la moyenne.
Philippe :
Ce matin, après une nuit à la « Casa del poete », le temps pluvieux d’hier
avait laissé la place à un soleil qui allait se voiler doucement au cours de la
matinée.
Piazza
Armorino : une des plus belles villas romaines du monde (il parait).
Elle
a la malchance de se trouver en Sicile où l’on restaure les mosaïques de 2 000
ans avec du ciment pour boucher les trous. Ceci dit, les mosaïques sont très
belles, et la visite trop organisée avec une passerelle étroite pleine d’étrangers
en groupes compacts.
Caltagirone ?
Sous la pluie. Décidément, c’est la saison des pluies ?
29/09/16
Heure de notre café de fin de matinée. Mais pour trouver une
terrasse avec vue sur mer à Gela, courage…
Ville moche où rien n’est mis en valeur. Ici, les massifs ou
les ronds-points fleuris ne sont pas leur priorité… Par contre, les ordures au
bord des routes…
Je crois que l’on a été trop mal habitués avec le Canada et
les pays du Nord de l’Europe. Nous ne sommes pas riches mais nous préférons les
voyages où la vie est plus chère, cherchez l’erreur…
Enfin, Ragusa, Noto, Modica, sont plein de promesses et il
fait presque chaud au soleil. Et puis on est en vacances, on ne va pas se
plaindre non plus !
Ce qui est étonnant aussi, c’est qu’il n’y ait aucun endroit
pour faire du shopping. Quelques petites boutiques isolées dans des rues
improbables, mais pas de rues commerçantes.
Je ne suis pas venue pour des
emplettes, mais faire les vitrines ça peut être agréable.
Même dans les supermarchés, pas le moindre rayon fringues.
Mais où s’habillent les siciliens ?
Philippe :
Gela – 27°- soleil voilé.
La route
entre Pergusa et Gela (beurk) ressemble à une vraie route, étonnant. Avec quand
même des limitations à 70, 50, 30, 20 voire 10. Ou des travaux signalés par un
vieux plot au milieu de la route suivi de deux gars qui font les marquages au sol.
Ils ont fait leur prière avant ?
L’après-midi, à Ragusa.
Enfin des villes qui ont des airs de villes.
Avec même un centre commercial à l’entrée où le Levis pour Philippe est à
60€ !
Soleil, légère brise, belles façades, pas toutes entretenues,
mais on s’habitue.
A Vittoria, tout à l’heure, une rue piétonne !
Avec des
boutiques et une bijouterie où mon amoureux m’a acheté le bracelet Pandora que
je voulais.
Mais c’est officieux, ce n’est pas encore mon anniversaire.
Marina di Modica : coup de blues à l’arrivée aux « appartements
de vacances ».
Nous sommes les seuls résidents et on ne voit pas la mer.
Que des constructions inachevées, et qui ne semblent pas
vouloir s’achever.
Appart vieillot mais propre. Mais pas gai.
Heureusement il fait assez beau pour rester sur la terrasse (avec nos amis moustiques, ils nous ont retrouvés !).
Trouvé deux restos pas trop loin. Ça sent la fin de saison à
plein nez, comme dans la chanson de Cabrel.
Espoir, du beau temps demain et des belles surprises.
Cinq allemandes à la table d’à côté qui boivent moult bières
et parlent fort.
Philippe :
La plage est à 100m, et comme nous sommes seuls dans le coin on ne va pas
devoir défendre beaucoup notre serviette… si jamais on va à la plage…
Que dire
de la Sicile jusqu’à aujourd’hui, ?
Pays du
Sud pauvre (ou appauvri par les cotisations non sociales).
L’entretien
fait défaut à tous les niveaux, des bâtiments aux routes.
Mais ça
vaut quand même le coup d’y venir.
30/09/16
Déjeuner à Ortigia.
Venus par l’autostrada où les péages sont hors d’état, donc neutralisés.
Ortigia (Ortygie), la partie touristique de Syracuse, est vraiment
à voir.
Enfin, une fois que l’on a pu se garer, et dans un endroit où l’on n’est
même pas sûr de retrouver la voiture...
Touristique + + avec restos, bars, pasticceria, boutiques.
Mais que sur une partie, l’autre est restée « dans son jus », avec
ses ruelles et son linge aux fenêtres.
Comme ailleurs, façades très belles et décrépies alternent.
Par contre, pas un papier au sol, tout est propre, et cela
mérite d’être signalé.
Philippe :
Syracuse – 30° et grand soleil !
Bon, c’est
comme ça que je voyais la Sicile. Avec du beau (restauré), du vrai (entretenu)
et du vrai d’époque, donc « passé », et la mer autour.
Ici le
pourcentage de touristes est multiplié par 10, et ça se comprend.
Le
logement pour ces deux jours est propre et il ne manque rien, cependant, même
si la plage est à 100m, les bâtiments en construction génèrent du bruit (de
disqueuse) dès 8h du matin. Et il faut faire 1km pour trouver un petit déjeuner
le matin ou une pizza le soir.
La vue
sur chantier est à oublier.
Noto – Une guitariste et un accordéoniste face au resto où
nous dînons.
C’est gai, c’est entraînant, ils sont jeunes et pleins d’espoir.
Noto, une merveille de petite ville. Touristique certes, mais
elle le mérite.
Palais, églises, et toutes les façades sont belles.
Et à la nuit, pour la première fois, on est en manches
courtes.
Bella giornata, si !
Philippe :
Noto- nuit – température idéale.
Dans ce
décor incroyable où les monuments superbes et impeccablement entretenus se
touchent le long de la rue principale, la cantatrice et le Caruso local, avec
un bel orchestre, poursuivent leur concert devant l’une des innombrables
églises.
Nous, à « Al
buco », nous avons un concert impromptu sur les marches d’une autre église.
Le thon à la sicilienne était délicieux et la soirée est douce. Une entéléchie.
Décidément,
quelle journée, Syracuse et Noto !
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