13 oct. 2016

Impressions (mitigées) de Sicile

24/09/16
Aéroport : lieu où les gens qui arrivent croisent ceux qui partent.
Les passeports présentés ont des couleurs différentes. 
J’aime bien savoir d’où sont les gens.
Un albanais juste devant nous. A-t-il quitté son pays par plaisir ?
Le poids des bagages ? Chouette, on a de la marge ! Mais en même temps on part pour voir du pays, pas pour faire des provisions.
Embarquement porte 5B.
La dame qui vient de quitter la table d’à côté, là où nous buvons notre Perrier, part en laissant tous ses détritus sur et sous la table. Fait-elle ça chez elle ?

25/09/16
Restaurant à Catane – Déjeuner
Un couple qui s’engueule à côté. Enfin, surtout lui, qui crie et gesticule.
Elle, elle se lève, revient, de faux départs en faux départs. Des pleurs, un peu forcés. Coutume locale que de s’engueuler au resto ? Les autres tables se retournent.
Catane sous la pluie, mais tiède.
De belles façades, mais pas toujours entretenues.
Un côté Portugal au niveau du manque de moyens, mais des petites merveilles au détour d’une rue.
D’après mon amoureux, qui s’y connait, les infrastructures routières sont à revoir.
Un resto de spécialités italiennes au décor de pub irlandais.
Philippe : Pluie, de forte, à moyenne, à faible.
La circulation pour un dimanche matin est dense.
Les réseaux d’eau pluviales ont sans doute été payés, mais oubliés lors de la construction des routes…
Le centre ancien plein de ruines, clôturées, et en ruine.
Pizzeria à midi, et une « diavola » pour moi. Un assortiment de poissons pour Guylou. Avec en toile de fond un couple en crise et une dame qui se lève 14 fois en faisant semblant de pleurer.

26/09/16
Castiglione di Sicilia – l’après-midi.
Un village classé dans « les plus beaux villages d’Italie » où tout est fermé, et pas un pékin dans les rues, sauf de rares touristes égarés.
Mais la vue est superbe.
Certaines belles façades, d’autres à l’abandon (constante sicilienne ?).
Un peu comme dans tous les villages que nous visitons ou traversons.
Un sentiment de pauvreté bien présent.
L’Etna ? Nous sommes montés jusqu’au bout de la route du versant Nord.
Un « refuge » avec des boutiques à touristes, mais surtout des champs de lave noire partout.
Paysage étonnant, assez sinistre. 1 800m : froid !
Sa majesté est couverte de brume, et les minibus 4X4 qui y conduisent pratiquent des prix prohibitifs.
Étonnante Sicile…
 Philippe : La pluie nous tourne autour et le ciel est tout noir sur l’Etna.
L’Etna vu ce matin. Déjeuner au milieu des coulées de lave à midi.
Décor noir et franchement agressif. Le cerbère du parking du bas se précipite pour avoir son obole. Manque de chance, 100m plus haut le parking est gratuit.
Ensuite balade dans les villages alentours, mal entretenus. A moins qu’ils n’attendent la prochaine éruption de l’Etna…

27/09/16
Resto hyper chic au milieu de nulle part dans le parc naturel de l’Etna.
Mais avant de trouver celui-là, on en a trouvé plein : fermés.
 Au bord de la route pourtant, le panneau « aperto » est toujours présent. Promener le touriste…
Une constante dans les restos : la musique d’ascenseur.
Là, le panorama est magnifique. Une superbe maison au fond et un jardin très bien agencé.
Philippe : 22°, soleil voilé.
A Taormina l’hôtel avait une vue splendide sur la baie, mais la machine à café était défendue par une serveuse/gardienne de prison.
La circulation dans Taormina avec notre Peugeot 308 de location n’est pas aisée. Les rues calibrées pour scooters et Fiat 500 ancienne génération sont engorgées de bus et de camions de livraison.
A l’hôtel, le réceptionniste m’a gentiment rendu l’ensemble de mes papiers d’identité oubliés sur le comptoir, donc je ne les ai pas perdus ! (ouf !).
Direction Bronte (capitale de la pistache). A midi les faux restos (fermés mais " aperto") sont nombreux. Quand enfin un établissement sympa mais qui semble hors de nos moyens surgit. Et les prix pratiqués sont ceux d’un snack français. Et c’est bon !

28/09/16
Caltagirone – début d’après-midi.
L’heure où tout est fermé.
Je ne sais pas à quelle heure les villes non spécifiquement touristiques s’animent. 
Pour l’instant, à part le dimanche midi à Catane, nous n’avons vu que des villes « mortes ».
Enfin, on a trouvé un bar (avec 3 tables à l’intérieur) pour s’abriter (16°, pluie), c’est de la chance.
Bon, c’est clair, sauf éblouissement de dernière minute, je ne suis pas « tombée en amour » avec la Sicile. De belles choses, mais disséminées, et autour, des paysages arides. Et l’impression que tout le monde pique-nique en laissant ses déchets sur place.
Qui gère l’entretien ?... J’ai bien une petite idée….
Peut-être que ce sont les mêmes qui ont touché les sous de l’Unesco quand certaines villes ont été classées… car les infrastructures seraient à revoir, ainsi que les façades des églises et des palais.
Ce matin, à Piazza Armorino, la « Villa romane de Casale ». Une merveille, d’après les guides.
Déjà, 10 cars de touristes sur le parking à notre arrivée. 
Visite coincée entre les groupes que l’on essaie de traverser en essuyant des regards peu amènes.
Nous nous sommes échappés dès que possible. Les mosaïques ont dû être magnifiques. Mais quand elles sont abîmées on met un peu de ciment à la place. 
Restauration à la sicilienne ?
Bon je compte sur la côte sud et sur Syracuse pour faire remonter la moyenne.
 Philippe : Ce matin, après une nuit à la « Casa del poete », le temps pluvieux d’hier avait laissé la place à un soleil qui allait se voiler doucement au cours de la matinée.
Piazza Armorino : une des plus belles villas romaines du monde (il parait). 
Elle a la malchance de se trouver en Sicile où l’on restaure les mosaïques de 2 000 ans avec du ciment pour boucher les trous. Ceci dit, les mosaïques sont très belles, et la visite trop organisée avec une passerelle étroite pleine d’étrangers en groupes compacts.
Caltagirone ? Sous la pluie. Décidément, c’est la saison des pluies ?

29/09/16
Heure de notre café de fin de matinée. Mais pour trouver une terrasse avec vue sur mer à Gela, courage…
Ville moche où rien n’est mis en valeur. Ici, les massifs ou les ronds-points fleuris ne sont pas leur priorité… Par contre, les ordures au bord des routes…
Je crois que l’on a été trop mal habitués avec le Canada et les pays du Nord de l’Europe. Nous ne sommes pas riches mais nous préférons les voyages où la vie est plus chère, cherchez l’erreur…
Enfin, Ragusa, Noto, Modica, sont plein de promesses et il fait presque chaud au soleil. Et puis on est en vacances, on ne va pas se plaindre non plus !   
Ce qui est étonnant aussi, c’est qu’il n’y ait aucun endroit pour faire du shopping. Quelques petites boutiques isolées dans des rues improbables, mais pas de rues commerçantes. 
Je ne suis pas venue pour des emplettes, mais faire les vitrines ça peut être agréable.
Même dans les supermarchés, pas le moindre rayon fringues. Mais où s’habillent les siciliens ?
Philippe : Gela – 27°- soleil voilé.
La route entre Pergusa et Gela (beurk) ressemble à une vraie route, étonnant. Avec quand même des limitations à 70, 50, 30, 20 voire 10. Ou des travaux signalés par un vieux plot au milieu de la route suivi de deux gars qui font les marquages au sol. Ils ont fait leur prière avant ?
L’après-midi, à Ragusa.
Enfin des villes qui ont des airs de villes.
Avec même un centre commercial à l’entrée où le Levis pour Philippe est à 60€ !
Soleil, légère brise, belles façades, pas toutes entretenues, mais on s’habitue.
A Vittoria, tout à l’heure, une rue piétonne ! 
Avec des boutiques et une bijouterie où mon amoureux m’a acheté le bracelet Pandora que je voulais. 
Mais c’est officieux, ce n’est pas encore mon anniversaire.
Marina di Modica : coup de blues à l’arrivée aux « appartements de vacances ».
Nous sommes les seuls résidents et on ne voit pas la mer.
Que des constructions inachevées, et qui ne semblent pas vouloir s’achever.
Appart vieillot mais propre. Mais pas gai.
Heureusement il fait assez beau pour rester sur la terrasse (avec nos amis moustiques, ils nous ont retrouvés !).
Trouvé deux restos pas trop loin. Ça sent la fin de saison à plein nez, comme dans la chanson de Cabrel.
Espoir, du beau temps demain et des belles surprises.
Cinq allemandes à la table d’à côté qui boivent moult bières et parlent fort.
Philippe : La plage est à 100m, et comme nous sommes seuls dans le coin on ne va pas devoir défendre beaucoup notre serviette… si jamais on va à la plage…
Que dire de la Sicile jusqu’à aujourd’hui, ?
Pays du Sud pauvre (ou appauvri par les cotisations non sociales).
L’entretien fait défaut à tous les niveaux, des bâtiments aux routes.
Mais ça vaut quand même le coup d’y venir.

30/09/16
Déjeuner à Ortigia.
Venus par l’autostrada où les péages sont hors d’état, donc neutralisés.
Ortigia (Ortygie), la partie touristique de Syracuse, est vraiment à voir. 
Enfin, une fois que l’on a pu se garer, et dans un endroit où l’on n’est même pas sûr de retrouver la voiture...
Touristique + + avec restos, bars, pasticceria, boutiques. Mais que sur une partie, l’autre est restée « dans son jus », avec ses ruelles et son linge aux fenêtres.
Comme ailleurs, façades très belles et décrépies alternent.
Par contre, pas un papier au sol, tout est propre, et cela mérite d’être signalé.
Philippe : Syracuse – 30° et grand soleil !
Bon, c’est comme ça que je voyais la Sicile. Avec du beau (restauré), du vrai (entretenu) et du vrai d’époque, donc « passé », et la mer autour.
Ici le pourcentage de touristes est multiplié par 10, et ça se comprend.
Le logement pour ces deux jours est propre et il ne manque rien, cependant, même si la plage est à 100m, les bâtiments en construction génèrent du bruit (de disqueuse) dès 8h du matin. Et il faut faire 1km pour trouver un petit déjeuner le matin ou une pizza le soir.
La vue sur chantier est à oublier.
Noto – Une guitariste et un accordéoniste face au resto où nous dînons.
C’est gai, c’est entraînant, ils sont jeunes et pleins d’espoir.
Noto, une merveille de petite ville. Touristique certes, mais elle le mérite.
Palais, églises, et toutes les façades sont belles.
Et à la nuit, pour la première fois, on est en manches courtes.
Bella giornata, si !
Philippe : Noto- nuit – température idéale.
Dans ce décor incroyable où les monuments superbes et impeccablement entretenus se touchent le long de la rue principale, la cantatrice et le Caruso local, avec un bel orchestre, poursuivent leur concert devant l’une des innombrables églises.
Nous, à « Al buco », nous avons un concert impromptu sur les marches d’une autre église. Le thon à la sicilienne était délicieux et la soirée est douce. Une entéléchie.
Décidément, quelle journée, Syracuse et Noto !







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire