15 nov. 2020

Écrivaine publique

 

J’ai toujours aimé les mots.

Les lire, les écrire.

J’écris, par petits bouts, que je ne retrouve pas toujours.

J’ai en tête mon « bio-roman », mais je ne l’ai toujours pas commencé, et les années passent…

Mais écrire pour les autres, ça j’y arrive. Et j’aime ça.

Mon « activité » d’écrivaine publique ne me fait pas vivre, et cela n’a jamais été mon but.

D’abord parce que j’écris souvent bénévolement, pour des personnes en difficulté, dans le domaine du droit social.

Et puis parce que je ne fais pas ma pub, je ne sais pas me vendre.

Mais j’ai eu la chance de croiser, dans une de mes occupations, le fils de Lucienne.

Il avait eu vent de mon activité.

Il été intéressé pour que j’écrive la biographie de sa maman.

Nous nous sommes perdus de vue. Puis il m’a recontactée.

Il m’a exprimé le désir de la famille de Lucienne de savoir ce qu’elle avait vécu, fille d’immigrés italiens.

Et j’ai rencontré Lucienne.

Et j’ai tout de suite aimé Lucienne !

Lucienne a deux ans de moins que maman, mais son cerveau est resté plus vif.

Lucienne est entourée de l’amour de sa famille, et elle a de l’amour à donner.

Elle entend mal, voit mal, elle est quelquefois fatiguée, mais jamais pessimiste.

Nos rencontres sont pour moi plus un plaisir qu’un travail.

Son sourire quand elle me voit arriver, puis le café qu’elle me prépare, cela me fait chaud au cœur.

Je n’arrive pas forcément à relier les événements de sa vie, heureusement que sa famille m’a aidée quelquefois, mais elle me raconte des détails de cette vie avec un plaisir évident.

Lucienne a connu non pas la misère, mais la vie avec peu.

Elle a connu la guerre aussi.

Mais toujours avec de l’amour.

Lucienne me parle avec gourmandise de toutes les fêtes de famille où régnait la chaleur.

En travaillant dur, avec son mari, ils ont réussi à créer une belle entreprise, qui a permis à ses enfants de ne manquer de rien.

Entreprise familiale pour laquelle tout le monde ou presque a travaillé.

Une famille soudée, chaleureuse, toujours attentionnée envers son aïeule.

J’ai recueilli beaucoup. J’ai enregistré, sauf quand Lucienne avait envie de me faire des confidences.

Les confinements retardent l’accomplissement final du récit de sa vie.

Je ne sais pas si je saurais retranscrire tout ce que j’ai entendu avec justesse. C’est un challenge pour moi.

Mais je suis heureuse qu’elle soit rentrée dans ma vie.

Et elle n’en sortira pas, car Lucienne je la reverrai toujours avec plaisir, même quand je n’aurai plus rien à écrire.

 

 

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