12 nov. 2024

Ayguatebia, chez moi.

 

Des mois que mon blog est à l’abandon.

Je ne sais pas où passe mon temps. J’ai le sentiment de procrastiner et pourtant les jours, les semaines, les mois passent à la vitesse de l’éclair.

Souvent partis, il est vrai.
Mais là, rentrés de la Baie de Somme et du Nord, pas de départ prévu avant fin décembre. Après ça va s’enchaîner !

Je dois être à fond sur la biographie de Lucienne, promise pour Noël. Et elle sera prête, je veux que Lucienne ait la joie de faire lire sa vie à sa famille.

Et maman en fond, qui occupe mon « temps de cerveau disponible » même quand je n’y pense pas. Maman qui vit dans son monde, où elle n’est finalement pas malheureuse, même si c’est grâce aux pilules de bonheur dispensées par le corps médical.

Alors, depuis la Grèce, il y a eu l’Auvergne, championnat de France de tir de mon amoureux oblige. Bon, on commence à connaître par là…

Puis la Savoie, et la joie d’y accueillir nos amis. Et… la mise en vente de l’appartement, où, finalement, nous n’allons pas souvent.

Nous avons notre « résidence secondaire », mon coin perdu pyrénéen et catalan, et cela nous suffit.

Je réalise la chance que papa m’ait laissé ce petit coin de paradis.

Et cet été nous en avons bien profité à deux reprises.

Une quinzaine autour de la fête, à la période où les maisons du village sont quasiment toutes ouvertes, et où les maisons qui font face à la nôtre, celles du « clan Goze Poussot » sont ouvertes aussi.

Une première balade après avoir posé les bagages, et se rendre compte que l’on a déjà rencontré plusieurs connaissances. Que nous sommes intégrés dans ce petit coin. Que l’on reverra ces personnes autour d’un apéritif, à la fête, ou ailleurs, et que nous aurons plaisir à les revoir. Olivier, Francine et Jean, Françoise et Michel, Clément, et bien sûr Pierre et ses supers fils Rémi et Sébastien, et d’autres encore.

Et, de retour dans notre petite maison après ce tour de village, les cousins ! Les supers cousins, qui sont chez nous comme chez eux. Et qui nous laissent une maison impeccable, rangée, propre. Quel plaisir en arrivant de n’avoir plus qu’à mettre les courses au frais !

C’est un plaisir pour moi de savoir que la chambre que nous n’utilisons pas peut accueillir leurs proches, peut servir de bureau à Patrick qui préside l’association des « Amis d’Ayguatebia » qui renait, peut servir de lieu de repli pour leurs petits-enfants, quand, bien fatigués par les marches, ils ont droit au moment tablette.

Et justement les cousins, grands parents et petits enfants, rentrent de leur balade du jour avec tout le nécessaire pour un apéritif dinatoire de retrouvailles.

La table qu’ils ont installée dans la cour avec les supers bâches pare soleil, et pare fraîcheur quand le jour baisse.

La table où l’on se retrouve pour boire un café le matin et discuter, pour, souvent, manger ensemble les plats et les restes des uns et des autres.

Et puis, la fête approchant, la maison de Maryse qui s’ouvre aussi, avec Patricia, Déborah, et les compagnons, amis.

Et la maison de Vincent, qui cette année a accueilli toute sa famille, qui n’était pas venue depuis longtemps. La joie de revoir enfin Audrey et de connaître son compagnon et ses enfants. De revoir Colette.

L’animation dans la cour, les enfants qui jouent, ceux qui lisent sur un transat. Une forme de bonheur pour moi qui aie si peu l’occasion d’être « en famille ».

Chacun vient avec ses verres, ses bouteilles et ses trucs à grignoter et on est parti pour un bon vrai moment comme je les aime.

Et la fête, toute cette jeunesse qui me rappelle les heures que j’ai passées à m’amuser avec les enfants puis les adolescents de mon âge, il y a bien longtemps.

Les pots partagés autour du bar, en discutant avec les uns et les autres. Ceux que l’on voit pour cette occasion. Et un tour sous le barnum pour danser sur YMCA et autres.

Le concours de boules du samedi après-midi où tous ceux du « clan » s’inscrivent au nom de Goze, même s’ils ne sont Goze que par alliance.

L’apéritif offert le dimanche par la mairie, après le discours du maire. La cobla qui anime et fait danser ceux qui maîtrisent la sardane, cette belle et si compliquée danse catalane.

Le tirage de la tombola, où l’on espère le repas pour deux, les bonnes bouteilles, le jambon.

Et cette année le jambon a été gagné par Patrick, et donc partagé à l’apéritif pendant plusieurs soir.

Et le bal costumé du dimanche soir, où mon amoureux est le photographe officiel. Où les costumes rivalisent d’imagination, et où la gondole imaginée par Vincent et qui défile avec tous les petits cousins en marinière remporte le grand prix.

Ils s’en sont donné du mal, Louis, Raphaël, Adam, Albin, Margot, Esther. Et ils ont eu un succès fou !

Et le marché du samedi matin à Formiguères, l’arrêt à la fromagerie de la Llagone, où l’on a envie de goûter à tous. Et l’arrêt café au col de la Llose.

Et, si la chaleur est bien présente dans la journée, nous obligeant à repousser les balades en fin d’après-midi, dès 19h, la petite laine se supporte. Alors que de la Provence, les appels nous disent qu’il fait très chaud.

Un petit retour en Provence quand même pour revenir une dizaine de jours en septembre.

Un arrêt pour la soirée et la nuit à Bages, chez notre amie Carole. Toujours un bonheur de se voir. Carole métamorphosée, belle, tout simplement. Et plein de choses à se raconter.

Beaucoup de maisons fermées dans le village, mais encore des occasions de discuter, avec Olivier, avec Jeanne…

La cour des Goze-Poussot n’a plus sa table et sa bâche. C’est sur notre petite terrasse que nous prenons notre café le matin. La vue sur le village de notre terrasse est la plus belle.

Cette année le radiateur a été allumé, mais au moins la fraîcheur nous a permis de belles balades.

Et notre escapade habituelle, deux jours vers l’Ariège et l’Andorre.

Mirepoix, Foix, le col d’Envalira et Andorre la vieille.

Des échappées à Puigcerda, jolie ville à la frontière espagnole.

Une visite à Pierre, en maison de repos à Osseja. Cette saleté de Covid long, dont il a miraculeusement réchappé, lui a laissé beaucoup de séquelles.

Pierre n’est pas natif d’Ayguatebia mais de la plaine roussillonnaise, mais il en sait plus que moi sur Ayguatebia, et je l’écoute avec plaisir. J’apprends des choses avec lui.

Et nous pensons à rentrer en Provence. Là nous fermons la maison pour plusieurs mois. Même si les cousins reviennent pour les vacances scolaires avec leurs petits-enfants, ils ont les clés, ils sont chez eux.

Au revoir petite maison toute simple mais où l’on est si bien.

En 2025 nous y serons pour la fête de la St Jean, et pour la fête du village.

Nous avons repéré de nouvelles balades !

Merci papa de m’avoir laissé ce petit coin de paradis.

 

 

 

 

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire