Des mois que mon blog est à l’abandon.
Je ne sais pas où passe mon temps. J’ai le sentiment de
procrastiner et pourtant les jours, les semaines, les mois passent à la vitesse
de l’éclair.
Souvent partis, il est vrai.
Mais là, rentrés de la Baie de Somme et du Nord, pas de départ prévu avant fin
décembre. Après ça va s’enchaîner !
Je dois être à fond sur la biographie de Lucienne, promise
pour Noël. Et elle sera prête, je veux que Lucienne ait la joie de faire lire
sa vie à sa famille.
Et maman en fond, qui occupe mon « temps de cerveau
disponible » même quand je n’y pense pas. Maman qui vit dans son monde, où
elle n’est finalement pas malheureuse, même si c’est grâce aux pilules de
bonheur dispensées par le corps médical.
Alors, depuis la Grèce, il y a eu l’Auvergne, championnat de
France de tir de mon amoureux oblige. Bon, on commence à connaître par là…
Puis la Savoie, et la joie d’y accueillir nos amis. Et… la
mise en vente de l’appartement, où, finalement, nous n’allons pas souvent.
Nous avons notre « résidence secondaire », mon coin
perdu pyrénéen et catalan, et cela nous suffit.
Je réalise la chance que papa m’ait laissé ce petit coin de
paradis.
Et cet été nous en avons bien profité à deux reprises.
Une quinzaine autour de la fête, à la période où les maisons
du village sont quasiment toutes ouvertes, et où les maisons qui font face à la
nôtre, celles du « clan Goze Poussot » sont ouvertes aussi.
Une première balade après avoir posé les bagages, et se rendre
compte que l’on a déjà rencontré plusieurs connaissances. Que nous sommes
intégrés dans ce petit coin. Que l’on reverra ces personnes autour d’un
apéritif, à la fête, ou ailleurs, et que nous aurons plaisir à les revoir.
Olivier, Francine et Jean, Françoise et Michel, Clément, et bien sûr Pierre et
ses supers fils Rémi et Sébastien, et d’autres encore.
Et, de retour dans notre petite maison après ce tour de
village, les cousins ! Les supers cousins, qui sont chez nous comme chez
eux. Et qui nous laissent une maison impeccable, rangée, propre. Quel plaisir
en arrivant de n’avoir plus qu’à mettre les courses au frais !
C’est un plaisir pour moi de savoir que la chambre que nous
n’utilisons pas peut accueillir leurs proches, peut servir de bureau à Patrick
qui préside l’association des « Amis d’Ayguatebia » qui renait, peut
servir de lieu de repli pour leurs petits-enfants, quand, bien fatigués par les
marches, ils ont droit au moment tablette.
Et justement les cousins, grands parents et petits enfants,
rentrent de leur balade du jour avec tout le nécessaire pour un apéritif
dinatoire de retrouvailles.
La table qu’ils ont installée dans la cour avec les supers
bâches pare soleil, et pare fraîcheur quand le jour baisse.
La table où l’on se retrouve pour boire un café le matin et
discuter, pour, souvent, manger ensemble les plats et les restes des uns et des
autres.
Et puis, la fête approchant, la maison de Maryse qui s’ouvre
aussi, avec Patricia, Déborah, et les compagnons, amis.
Et la maison de Vincent, qui cette année a accueilli toute sa
famille, qui n’était pas venue depuis longtemps. La joie de revoir enfin Audrey
et de connaître son compagnon et ses enfants. De revoir Colette.
L’animation dans la cour, les enfants qui jouent, ceux qui
lisent sur un transat. Une forme de bonheur pour moi qui aie si peu l’occasion
d’être « en famille ».
Chacun vient avec ses verres, ses bouteilles et ses trucs à
grignoter et on est parti pour un bon vrai moment comme je les aime.
Et la fête, toute cette jeunesse qui me rappelle les heures
que j’ai passées à m’amuser avec les enfants puis les adolescents de mon âge,
il y a bien longtemps.
Les pots partagés autour du bar, en discutant avec les uns et
les autres. Ceux que l’on voit pour cette occasion. Et un tour sous le barnum
pour danser sur YMCA et autres.
Le concours de boules du samedi après-midi où tous ceux du
« clan » s’inscrivent au nom de Goze, même s’ils ne sont Goze que par
alliance.
L’apéritif offert le dimanche par la mairie, après le discours
du maire. La cobla qui anime et fait danser ceux qui maîtrisent la sardane,
cette belle et si compliquée danse catalane.
Le tirage de la tombola, où l’on espère le repas pour deux,
les bonnes bouteilles, le jambon.
Et cette année le jambon a été gagné par Patrick, et donc
partagé à l’apéritif pendant plusieurs soir.
Et le bal costumé du dimanche soir, où mon amoureux est le
photographe officiel. Où les costumes rivalisent d’imagination, et où la
gondole imaginée par Vincent et qui défile avec tous les petits cousins en
marinière remporte le grand prix.
Ils s’en sont donné du mal, Louis, Raphaël, Adam, Albin,
Margot, Esther. Et ils ont eu un succès fou !
Et le marché du samedi matin à Formiguères, l’arrêt à la fromagerie
de la Llagone, où l’on a envie de goûter à tous. Et l’arrêt café au col de la
Llose.
Et, si la chaleur est bien présente dans la journée, nous
obligeant à repousser les balades en fin d’après-midi, dès 19h, la petite laine
se supporte. Alors que de la Provence, les appels nous disent qu’il fait très
chaud.
Un petit retour en Provence quand même pour revenir une
dizaine de jours en septembre.
Un arrêt pour la soirée et la nuit à Bages, chez notre amie
Carole. Toujours un bonheur de se voir. Carole métamorphosée, belle, tout
simplement. Et plein de choses à se raconter.
Beaucoup de maisons fermées dans le village, mais encore des
occasions de discuter, avec Olivier, avec Jeanne…
La cour des Goze-Poussot n’a plus sa table et sa bâche. C’est
sur notre petite terrasse que nous prenons notre café le matin. La vue sur le
village de notre terrasse est la plus belle.
Cette année le radiateur a été allumé, mais au moins la
fraîcheur nous a permis de belles balades.
Et notre escapade habituelle, deux jours vers l’Ariège et l’Andorre.
Mirepoix, Foix, le col d’Envalira et Andorre la vieille.
Des échappées à Puigcerda, jolie ville à la frontière
espagnole.
Une visite à Pierre, en maison de repos à Osseja. Cette saleté
de Covid long, dont il a miraculeusement réchappé, lui a laissé beaucoup de
séquelles.
Pierre n’est pas natif d’Ayguatebia mais de la plaine
roussillonnaise, mais il en sait plus que moi sur Ayguatebia, et je l’écoute
avec plaisir. J’apprends des choses avec lui.
Et nous pensons à rentrer en Provence. Là nous fermons la
maison pour plusieurs mois. Même si les cousins reviennent pour les vacances
scolaires avec leurs petits-enfants, ils ont les clés, ils sont chez eux.
Au revoir petite maison toute simple mais où l’on est si bien.
En 2025 nous y serons pour la fête de la St Jean, et pour la
fête du village.
Nous avons repéré de nouvelles balades !
Merci papa de m’avoir laissé ce petit coin de paradis.
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